Le droit d'accise est une taxe (un impôt indirect) perçue sur la consommation de certains produits. En France, cette taxe frappe notamment les alcools, les tabacs, les produits énergétiques (pétrole, gaz, etc.), ou certains produits dits “de luxe”. Le terme “accise” est dérivé du terme anglais excise : il s'agit d'un droit à acquitter pour accéder à la consommation de certains produits. Le but recherché par le législateur est en général de dissuader la consommation de produits qu'il considère comme ayant un impact négatif sur l'intérêt général. A la différence des droits de douane s'appliquant aux produits importés, les droits et taxes d'accise sont prélevés quelle que soit l'origine de la production. En France, la TICPE, taxe intérieure sur les produits énergétiques (applicable notamment aux carburants) est un droit d'accise.
Processus par lequel des composés acides se déposent dans notre environnement. Ces composés acides sont principalement émis sous forme d’oxydes d’azote et de soufre. L’effet le plus connu de l’acidification est le phénomène de dépérissement des forêts, attribué aux ” pluies acides “.
Analyse du Cycle de Vie
Un additif est un produit chimique incorporé aux carburants et aux lubrifiants pour en améliorer certaines caractéristiques comme l’indice d’octane des essences (grâce au MTBE ou à l’ETBE..) le point de congélation (pour le gazole), ou encore la détergence. Les additifs permettent d’obtenir des carburants qui répondent à la fois aux attentes des constructeurs automobiles et aux normes administratives. Fruits de longues recherches menées en laboratoire, les additifs traduisent les efforts menés par l’industrie du pétrole pour développer des carburants toujours plus performants et moins polluants.
ADEME est l'acronyme de l'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, un organisme gouvernemental français. Elle est née en 1991 de la fusion de l'Agence Française de la Maîtrise de l'Energie (AFME) avec l'Agence pour la Qualité de l'Air (AQA) et l'Agence Nationale pour la Récupération et l'Elimination des déchets (ANRED). L'ADEME est placée sous la tutelle conjointe du Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les domaines d'interventions de cette agence sont très étendus : l'énergie (au sens large), le bruit, les sites et sols pollués et le management environnemental. C'est un Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) qui met en oeuvre un ensemble de moyens financiers et techniques dans les secteurs suivants ; maîtrise de l'énergie, promotion des nouvelles technologies et des énergies renouvelables, limitation, récupération et valorisation des déchets ou encore la prévention des pollutions. L'ADEME possède 3 services centraux, 26 délégations régionales, 3 représentations dans les Territoires d'Outre Mer, et un bureau de représentation à Bruxelles.
Association Française pour l’Assurance de la Qualité : Organisme indépendant dont l’objet est la certification par tierce partie (c’est à dire indépendante du client et du fournisseur) des systèmes qualité des entreprises, en conformité avec les normes internationales (série des normes ISO 9000). Le recours à cet organisme correspond à une démarche volontaire de la part des entreprises qui mettent en oeuvre des procédures rigoureuses pour assurer la qualité d’un système de production ou de leurs produits. Le contrôle de l’AFAQ est continu et implique dans le temps une permanence des procédures de qualité certifiées.
Association Française de Normalisation : créée en 1926, l’AFNOR est une association régie par la loi 1901. Cette association est composée de près de 5 500 entreprises adhérentes. Sa mission est d’animer et de coordonner le processus d’élaboration des normes et de promouvoir leur application. Reconnue par les pouvoirs publics, elle est la branche française du Comité Européen de Normalisation (CEN). L’AFNOR adhère à l’organisation mondiale de normalisation (International Standard Organization).
L'Agence Internationale de l'Energie (ou IEA : International Energy Agency) a été formée en novembre 1974 par 17 pays de l'OCDE. Elle est une organisation intergouvernementale de coordination des politiques énergétiques, dont la mission est de dialoguer avec les pays exportateurs de pétrole. L'AIE organise notamment le dispositif de gestion collective des crises pétrolières (contrôle du niveau des stocks stratégiques, répartition de l'approvisionnement en cas de pénurie). Elle assure également différentes missions : publier des statistiques et des prévisions très détaillées, conseiller les pays et les organisations internationales pour une utilisation rationnelle de l'énergie respectueuse de l'environnement. La France est membre de l'AIE depuis 1992.
Composés chimiques organiques sous-produits de l'oxydation des alcools. Par exemple, la combustion des carburants oxygénés produit des aldéhydes
L'alkylation est un procédé chimique essentiel en pétrochimie. Ce procédé de raffinage permet d'améliorer les indices d'octane des carburants. La réaction d'alkylation consiste à substituer dans une molécule un atome d'hydrogène par un radical alkyle (-CnH2n+1).
Alliance Solutions Fioul est l'association pour l'utilisation performante du fioul domestique, créée en 1984 sous le nom d'Asfuel. Elle compte parmi ses membres les sociétés de raffinage, les entreprises d'importation et de distribution de fioul domestique, les constructeurs et les distributeurs de matériel de chauffage. Elle a pour mission de rassembler les professionnels concernés, de promouvoir le fioul domestique en tant qu'énergie de chauffage et de développer une communication spécifique auprès du grand public, des décideurs professionnels et institutionnels.
L'ammoniac (NH3) est un gaz provenant notamment de l'agriculture (engrais, fermentations anaérobies…) qui participe aux phénomènes d'acidification.
API est l'acronyme d'American Petroleum Institute, l’organisation professionnelle représentant les activités de l’industrie pétrolière et gazière américaine. Le “degré API” d’un pétrole brut caractérise sa densité et sa qualité (voir cette définition).
APTH est l'acronyme de l'Association pour la Prévention dans les Transports d'Hydrocarbures. Créée à l'initiative de l'UFIP et de la FFPI*, (Fédération Française des Pétroliers Indépendants), cette association est un leader en France des formations réglementaires au transport des matières dangereuses par camions-citernes. Depuis 1995, l'APTH possède et fait fonctionner un centre de formation technique destiné aux formations pratiques des chauffeurs au Creusot (Saône et Loire).
L'arabe léger désigne un standard de pétrole brut du Moyen-Orient, ayant une densité de 34° API. Dans les années soixante dix, après le 1er choc pétrolier, l'arabe léger, a été considéré comme la valeur de référence du prix du baril de pétrole. Du fait de la diversification géographique des approvisionnements de pétrole, l'arabe léger n'est désormais plus la seule référence pour les cotations de marché de l'énergie. Il existe également comme référents, le WTI (West Texas Intermediate) aux Etats-Unis, le Brent en Europe et le Dubaï au Moyen-Orient .
Hydrocarbures insaturés inclus dans le pétrole brut ou issus du raffinage (du reformage catalytique par exemple). De structure cyclique, comportant un noyau de benzène, les aromatiques légers (Benzène, Toluène, Xylène) sont dotés d’indices d’octane élevés. Les aromatiques lourds ou polyaromatiques ont plusieurs noyaux de benzène et sont des constituants des fiouls et bitumes
ARS est l'acronyme de “Anti-récession de soupapes”. Le supercarburant ARS contient un additif au potassium qui permet de protéger les sièges de soupapes de certains véhicules du phénomène d'usure prématurée, phénomène évité jusqu'alors par le plomb. L'additivation au plomb est supprimée depuis le 1er janvier 2000).
L'ATEE (Association Technique Energie Environnement) regroupe des techniciens et des entreprises dont le but est de développer les échanges entre les professionnels en charge de l'énergie et de la protection de l'environnement dans les entreprises, les administrations, les collectivités territoriales et les universités. Elle vise aussi à renforcer les compétences de ses adhérents, promouvoir et défendre la maîtrise de l'énergie auprès des pouvoirs publics, développer une synergie entre les acteurs nationaux et européens concernés par la maîtrise de l'énergie et la lutte contre l'effet de serre.
Auto-Oil, programme européen lancé en 1997, vise à réduire la pollution atmosphérique urbaine d'origine automobile, grâce à des orientations techniques et législatives pour les carburants et les véhicules du futur. Mené conjointement par la Commission Européenne, les industries pétrolières et les constructeurs automobiles, il privilégie des mesures ayant le meilleur rapport coût / efficacité pour les parties prenantes.
Le baril est l'unité de mesure de volume anglo - saxonne pour le pétrole brut, qui équivaut à environ 159 litres. Son origine remonte aux tonneaux qui servaient à transporter les liquides au temps de la marine à voile. 1 baril (1 b) = 159 litres = 0,159 m3. On emploie également fréquemment les équivalences suivantes : 7,5 barils = 1 tonne de brut; 1 baril par jour = 50 tonnes par an et bep sgnifie “baril équivalent pétrole”.
Le benzène est un constituant naturel du pétrole. Il est présent dans les carburants car il contient de l'octane, substance favorisant les performances des moteurs. Sa teneur dans les carburants est fixée à 1 % maximum depuis le 1er janvier 2000. Le benzène peut être utilisé également comme solvant dans les industries chimiques. Le benzène est caractérisé par sa toxicité et sa dangerosité pour la santé humaine et animale. Les normes européennes de benzène dans l'air s'appliquent en France (10 micro g/Nm3 en 2005 puis, en diminuant de 1 micro g / Nm3 par an, 5 micro g / Nm3 en 2010).
L'objectif environnemental des biocarburants est de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la réduction de consommation des énergies fossiles. Faire croître des plantes pour produire des “carburants verts”, c'est grâce au captage du CO2 par la végétation, contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un biocarburant est un carburant constitué pour tout ou partie de produits d'origine végétale ou animale. Ce type de carburant est utilisé par l'industrie pétrolière dans la fabrication de l'essence et du gazole. La première filière de production de biocarburants a été bâtie à partir de sucre, issu de céréales, de canne à sucre ou de betterave. La matière végétale transformée en éthanol (ou alcool éthylique selon les appellations) peut également être traitée pour fabriquer de l'ETBE (nom scientifique de l' Ethyl Tertio Butyl Ether). Elle peut alors être incorporée dans l'essence jusqu'à un taux de 15 %. Cependant, même si les biocarburants semblent prometteurs en matière de débouché pour l'agriculture française, leur fabrication est complexe. L'éthanol peut être mélangé à l'essence, mais sa sensibilité à l'eau et sa volatilité peuvent engendrer un mauvais fonctionnement des moteurs ainsi que des risques d'émission de vapeurs d'essence. La seconde filière de produits biocarburants provient d'huiles végétales (colza, maïs, tournesol). Après transformation par procédé chimique appelé estérification, ce produit prend alors le nom de biodiesel ou Diester®. Il peut alors être mélangé au gazole classique (le taux d'incorporation actuel sur le territoire français estde 7 % pour les véhicules des particuliers et atteint 30 % pour les véhicules de parc automobile d'entreprise). A l'échelle mondiale, la filière éthanol dite “sucre” est beaucoup plus développée que la filière “huile”. Ainsi au Brésil, le bioéthanol issu de la canne à sucre alimente déjà plus de 20 % des besoins du pays en carburant.
Le biogaz est le produit issu de la fermentation sans oxygène de matières organiquesanimales ou végétales. Cette fermentation, appelée aussi méthanisation, se produit naturellement dans les marais par exemple, et peut être provoquée artificiellement dans des digesteurs qui transforment des boues d'épartion, des déchets organiques industriels ou agricoles ... , principalement en méthane, identique au gaz naturel issu des gisements de gaz,
La biomasse est l'ensemble des matières organiques d'origine végétale, animale, ou fongique pouvant devenir source d'énergie par combustion après méthanisation (biogaz) ou après transformation chimique (agrocarburant). C'est, par définition, une énergie renouvelable. La biomasse est utilisée par l'homme depuis qu'il maîtrise le feu. Elle demeure la principale énergie renouvelable utilisée dans le monde pour le chauffage et la cuisson des aliments , en particulier dans les pays les moins avancés.
Le bitume est un mélange d'hydrocarbures lourds (asphaltènes), extraits du pétrole par distillation sous vide lors du processus de raffinage du brut. De couleur noire ou brunâtre, il prend une forme pâteuse ou solide à la température ambiante. Souvent assimilé au goudron (issu du charbon) ou à l'asphalte (dont il est un des composants), le bitume s'en distingue pourtant. Liquéfié à chaud, il adhère aux surfaces où il est appliqué. Mélangé à d'autres matériaux, par exemple du sable, il est utilisé comme produit d'étanchéité dans le bâtiment. Sa principale utilisation est la construction routière où il sert de liant pour les enrobés à chaud comme les bétons bitumineux ou les graves bitumes. Le bitume est connu depuis l'Antiquité (des Egyptiens, des Sumériens et des Hébreux), pour son usage d'étanchéité sous le nom de “bitume de Judée” car il existait alors à l'état naturel sur les bords de la Mer Morte et de la mer Caspienne.
Le brai de pétrole est un résidu pâteux résultant de distillations successives du pétrole brut. Solide à température ambiante, il est constitué d'hydrocarbures aromatiques et hétérocycliques. Le brai de houille (Pitch coke ou Coal Tar Pitch) est issu de la distillation du goudron de houille
Voir Seuil de rentabilité
A l'origine, le “Brent” est un gisement de pétrole découvert en 1971 au large d'Aberdeen en Mer du Nord écossaise et mis en exploitation en 1976. Champ britannique le plus productif de la mer du Nord, il a donné son nom au pétrole brut de référence de cette région. Léger, son degré API est de 37°. Par la suite, le Brent est communément devenu la référence du pétrole brut sur les marchés boursiers pétroliers d'une partie de l'Europe, de l'Afrique et de la Méditerranée.
Le brut est le pétrole non raffiné, extrait du gisement. Il existe des centaines de variétés de pétrole brut. Afin d'établir des repères fixes de prix, certains types de bruts sont retenus pour établir les prix moyens du pétrole. On considère généralement trois pétroles bruts de référence : - le Dubaï Light (arabe léger), brut de référence du Moyen-Orient - le WTI (Western Texas Intermediate), brut de référence américain - le Brent (brut de référence européen). Le brut étant côté au marché des matières premières, son cours varie constamment. Les pétroles bruts sont classés en fonction de leur degré API (voir définition degré API) selon quatre catégories : léger (supérieur à 31,1° API) moyen (de 22,3° à 31,1° API), lourd (de 10° à 22,3° API) et extra lourd (inférieur à 10° API).
BTS est l'acronyme de “basse teneur en soufre” qui qualifie le fioul lourd dont la teneur en soufre est inférieure ou égale à 1% (voir HTS et TBTS pour la définition des autres fuel lourds).
BTU est l'acronyme “British Thermal Unit”, une unité anglo-saxonne d'énergie définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré °F à la pression constante d'une atmosphère. Un BTU est l'équivalent de 1 060 joules et de 0,29 Wh. Le prix du gaz naturel aux Etats-Unis est souvent exprimé en USD / MMBTU.
Navire spécialisé dans les liaisons courtes de port à port nationales ou intra-communautaires.
La calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour porter de 15° à 16°C la température d'un gramme d'eau. La Kilocalorie (KCal) vaut mille calories et la thermie (th), mille kilocalories. La calorie est une unité de quantité de chaleur et de travail qui, dans le nouveau Système International d'unités (S.I.) cède la place au joule et au kWh. En France, la consommation de gaz est facturée par GDF Suz en kWh, comme celle d'électricité, et non plus en th. Equivalences : 1 Kilocalorie (KCal) = 1000 Cal ; 1 Cal= 4,186 J = 0,00397 BTU (british thermal unit) ; 1 th = 1,16264 kWh
Le canister est un ystème destiné à piéger les vapeurs d'essence dans un véhicule automobile. Pour répondre aux contraintes environnementales du Clean Air Act, les canisters ont été installés sur tout véhicule neuf vendu aux Etats-Unis depuis l'an 2000. Le principe de fonctionnement du canister est de piéger les vapeurs d'essence sur du charbon actif et de les restituer ensuite vers le moteur lorsqu'il est en fonctionnement. C'est en quelque sorte le ” poumon ” d'un circuit d'essence complètement clos. Un canister réduit les pertes d'essence par évaporation d'environ 90 % pour un véhicule automobile..
Un carburant est un hydrocarbure liquide ou gazeux qui,mélangé avec de l'air, permet par combustion de transformer l'énergie thermique libérée en énergie mécanique dans divers types de moteurs : à essence, diesel, turbine d'avion.
Un carburéacteur est un carburant pour moteur d'avion à turbine (turboréacteur outurbine à hélice) constitué principalement de kérosène ou de pétrole lampant (coupe 175° - 225°C). L'application aéronautique de ce carburant exige le respect de spécifications sévères et des contrôles à différents stades de fabrication et de mise en oeuvre. En particulier, un carburéacteurs doit posséder une bonne tenue au froid (-50°C) pour éviter le figeage qui empêcherait l'alimentation du réacteur. De même, la présence d'eau est étroitement contrôlée pour empêcher la formation de bouchons de glace. A la sortie de la raffinerie, le carburéacteur ne contient qu'une très faible quantité d'eau dissoute. Lors de la distribution et du stockage, il est à nouveau filtré et purgé permettant ainsi d'éviter tout incident.
Un catalyseur est une substance qui favorise des réactions chimiques sans subir elle-même de modification dans ce processus. .Le reformage en pétrochimie est un procédé qui permet la conversion de molécules de naphta en molécules aromatiques en présence de platine et d'alumine. Le catalyseur est sensible aux métaux contenus dans les pétroles bruts qui agissent comme des poisons. Il est également sensible au coke formé lors des réactions, ce qui peut diminuer son action.
CCS est l'acronyme de “Carbon Capture and Storage”, formulation anglaise de captage-stockage de CO2.
CEDRE est l'acronyme de Centre de Documentation, de Recherche et d'Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux. Situé à Brest, le CEDRE intervient auprès des sociétés pétrolières, et dans le cadre de contrats passés avec l'Union européenne, pour des missions de formation et d'expertise, dans le domaine de la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures. Dans le domaine de la formation, le CEDRE collabore avec le centre de Southampton (Oil Spill Service Centre), au Royaume-Uni, créé par l'industrie pétrolière pour ses besoins propres d'intervention en cas de pollution marine.
CEI est l'acronyme de Communauté des Etats Indépendants (partie de l'ex - URSS).
CIF est l'acronyme de Cost Insurance Freight. Le prix CIF d'une cargaison est le prix de celle-ci rendue à son port de destination. Il comprend le prix matière, le fret, les assurances et les taxes portuaires
CLC est l'acronyme de Civil Liability Convention, un protocole international ratifié par 92 états visant à couvrir par l'assurance du propriétaire du navire, les dommages dus à une pollution accidentelle. Cette responsabilité est limitée à 133 DTS (Droits de Tirage Spéciaux) par tonneau avec un plafond à 59,7 millions de DTS.
Le “cluster” est un mode d'organisation de site de production d'hydrocarbures qui permet de limiter la place occupée par des puits d'exploitation de pétrole ou de gaz. Il est étroitement associé à la méthode du forage horizontal qui permet de draîner la production sur une distance de plusieurs centaines de mètres à plusieurs kilomètres. Il permet également le traitement de la production d'hydrocarbures sur un site central ce qui, à nouveau, limite l'emprise au sol et le trafic liés à l'exploitaion du gisement.
CO est la formule chimique du monoxyde de carbone, un gaz produit notamment par la combustion incomplète des combustibles gazeux, liquides ou solides à base de carbone. Il est incolore, inodore et très toxique par inhalation qui, à des concentrations dans l'air variables selon les sujets, peut provoquer l'asphyxie. Des concentrations dans l'air supérieures à 80-100 ppm pour une exposition inférieure à 1 heure, sont généralement considérées comme dangereuses. Les concentrations de CO dans l'environnement proviennent notamment des gaz d'échappement des véhicules automobiles, des camions et des avions, et également des feux de forêt. A ce titre, le monoxyde de carbone est un gaz impliqué de façon majeure dans les effets les plus graves de la pollution atmosphérique.
CO2 est la formule chimique du dioxyde de carbone, appelé parfois gaz carbonique ou anhydride carbonique. C'est un gaz incolore et inodore. Il est produit par la combustion des énergies fossiles, combustibles gazeux, liquides ou solides à base de carbone, ainsi que toutes les matières organiques en général. Il est présent naturellement dans l'atmosphère terrestre. C'est un gaz à effet de serre connu et sa concentration croissante dans l'atmosphère serait au moins en partie responsable du réchauffement climatique. .
La cogénération consiste à produire simultanément de l'énergie thermique et de l'électricité. Les centrales électriques convertissent au maximum l'énergie thermique fournie par les chaudières en énergie électrique mais une grande quantité de chaleur (environ 61 % de l'énergie initiale) ne trouve aucune valorisation et doit être évacuée dans l'environnement. Dans la cogénération, cette énergie thermique résiduelle n'est pas entièrement dissipée, elle est valorisée. Les fumées à l'échappement des chaudières peuvent servir, par simple récupération de la chaleur, à produire de la vapeur d'eau, à satisfaire les besoins thermiques des procédés, etc… Grâce à la cogénération, la consommation d'énergie primaire est significativement réduite lorsque coexistent des besoins de chaleur et d'électricité
Le coke de pétrole est un produit à forte teneur en carbone issu de la décomposition du pétrole à haute température. Le coke de pétrole, obtenu lors de la valorisation des résidus de pétrole issus du raffinage, sous vide par cokéfaction fluide, est un combustible. Les cokes de pétrole de très haute qualité (” premium coke “) sont utilisés pour la fabrication d'électrodes.
Ces composés incluant des produits organiques oxygénés, alcools (méthanol, éthanol) ou éthers (ETBE, MTBE) permettent d'augmenter l'indice d'octane d'une essence. Ils sont utilisés pour compenser l'effet de la réduction de la teneur en plomb de l'essence. Leur niveau d'introduction dans les différents carburants est soumis à une directive de l'Union européenne.
Un condensat de gaz naturel - en anglais Natural Gas Liquid ou NGL - est un mélange liquide d’hydrocarbures légers obtenu par condensation de certains gaz naturels bruts (en anglais - raw gas). Il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures de type C5 à C8 (c'est-à-dire à 5 à 8 atomes de carbone par molécule). Un condensat est un produit volatil, léger et instable ; sa densité API est proche de 80.
Les condensats de gaz naturel sont extraits avec le gaz en sortie de puits et traités dans une unité de traitement du gaz naturel et des condensats.
Ils peuvent ensuite être mélangés à d'autres hydrocarbures, d'origine fossile ou non, comme l'éthanol par exemple, pour produire divers types de carburants. Selon les pays, les condensats sont ou non, pris en compte dans les statistiques de production pétrolière, même lorsqu' ils sont vendus en tant que pétroles bruts légers.
Contango est un mot du vocabulaire des marchés de matières premières. Il fait référence à une condition de marché dans laquelle le prix d'un “future” ou d'un “forward” s'échange à un prix supérieur au prix spot attendu sur le moment. Il est caractéristique d'une perspective haussière des marchés financiers à court terme. La courbe de future ou de forward qui en résulte a alors une pente positive, puisque, plus leur maturité est éloignée et plus ces contrats se vendent à des prix élevés. Une matière première est dite en contango si son prix est plus élevé à terme qu'au comptant. L'opposé de contango est “backwardation” : une matière première est dite en backwardation si elle est moins chère à terme qu'au comptant.
La conversion est l'ensemble des moyens et procédés de raffinage qui transforment la structure moléculaire d'un pétrole brut. Les fractions lourdes sont trasnformées en coupes légères (par craquage, cokage) ; les coupes légères sont transformées en aromatiques (par reformage).
La conversion profonde permet la valorisation des coupes lourdes (notamment du résidu de la distillation sous vide) en produits légers grâce à des procédés technologiques complexes. La conversion profonde s'effectue par hydroconversion ou cokéfaction. L'utilisation de la conversion profonde permet une adaptation de l'outil de raffinage à l'évolution du marché (diminution de la demande de fioul lourd, accroissement de la demande de distillats). Mais les investissements à mettre en oeuvre sont très élevés (de l'ordre de 1 milliard d'euro pour une unité de conversion profonde).
En raffinage, la coupe désigne un mélange d'hydrocarbures obtenu dans un intervalle de température donné lors de la distillation fractionnée. Par exemple, la coupe C5 désigne la coupe d'essence contenant majoritairement les molécules constituées de cinq atomes de carbone et plus. Le synonyme de coupe est : fraction.
COV est l'acronyme de Composés Organiques Volatils, des vapeurs d'hydrocarbures émises aux différents stades du stockage et de la distribution de produits pétroliers, comme, par exemple, lors du remplissage du réservoir d'un véhicule en station-service. Du fait de leurs propriétés, ces composés peuvent participer à des réactions photochimiques susceptibles d'intervenir dans des phénomènes de “smog”. Ces pertes par évaporation peuvent être limitées par la mise en place d'un “canister” et de systèmes de récupération de vapeurs. Les COV sont des gaz à effet de serre qui, en cas d'émission dans l'atmosphère, contribuent à y accroître la concentration en ozone.
CPDP est l'acronyme du Comité Professionnel du Pétrole. Il établit une documentation et économique diffuse des données statistiques françaises et internationales, relatives à l'énergie, au pétrole et à l'industrie pétrolière. Il assure une veille réglementaire et fournit et des services mutualisés.
CPSSP est l'acronyme de Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers, un organisme dont la mission est la constitution et la conservation des stocks stratégiques de pétrole et des produits pétroliers pour le compte des opérateurs pétroliers selon les termes de la loi pétrolière de 1992. Les opérateurs s'affranchissent en partie ou en totalité de cette obligation par paiement d'une rémunération au CPSSP. Le Comité peut recourir aux services de la SAGESS.
La craquage est un processus de raffinage qui permet de transformer les fractions lourdes du pétrole brut en molécules plus légères, nécessaires à la fabrication des essences et gasoils. Le craquage s'effectue sous l'action de la chaleur (craquage thermique), de la vapeur (vapocraquage), de l'hydrogène (hydrocraquage), ou par catalyse (craquage catalytique).
La craquage catalytique fluide est un procédé de craquage catalytique dans lequel le catalyseur se compose de particules si fines qu'il se comporte comme un liquide (fluide). Le catalyseur en circulation est extrait en continu pour régénération (par brûlage du coke) puis réinjecté dans le circuit. La charge est composée de distillats sous vide et d'effluents d'unités de cokéfaction et de viscoréduction. Les produits obtenus sont essentiellement des essences et du gazole. Le FCC (Fluid Catalytic Cracker) est un élément essentiel des raffineries des pays industrialisés dont le marché des carburants est très développé.
Le craqueur catalytique est une unité de raffinerie qui permet de transformer, par l'action d'un catalyseur, les fractions lourdes du pétrole brut en fractions plus légères nécessaires à la fabrication des essences et gazole.
CTL est l'acronyme de Coal to Liquid, technologie de la conversion du charbon en hydrocarbures liquides.
L'indice de valeur API ou degré API, est une échelle de valeur créée par l'Americain Petroleum Institute. Cet indice sert à mesurer la qualité et la densité du pétrole brut extrait et produit. Plus un pétrole brut est léger, plus son indice API est élevé et plus son rendement en raffinage est bon. Les pétroles bruts produits dans le monde possèdent des indices allant de 20 ° API (brut lourd) à 60° API (brut léger). La densité du Brent, pétrole de mer du Nord, relativement léger, est de 37 degrés API. L'indice moyen de tous les pétroles bruts est de l'ordre de 34° API.
La dénitrification est le procédé industriel qui permet l'élimination des composés azotés d'un produit.
Les dépôts de produits pétroliers sont des installations de stockage situées sur tout le territoire. Leur capacité varie de moins de 1000 m3 à plus de 100 000 m3. Dans le processus de distribution des produits pétroliers, ils constituent l'étape intermédiaire entre la raffinerie et le consommateur. Reliés à une voie ferrée, à une voie fluviale ou à un pipeline, ils peuvent être approvisionnés par la raffinerie à moindre coût. C'est à partir des dépôts que les camions citernes ravitaillent les stations-service en carburants et les particuliers en fioul domestique.
Un derrick (ou rig) est une tour de forage permettant le levage et la descente des outils de forage (tiges, trépans) dans les puits. Sa charpente métallique peut atteindre une hauteur de 40 mètres.
La désulfuration permet l'élimination en raffinerie du soufre et de ses composés présents dans les produits pétroliers, généralement sous l'action de l'hydrogène.
La détergence est la propriété d'un produit pétrolier à maintenir propre ou à nettoyer le circuit suivi par le carburant dans un moteur. Les carburants et les huiles sont souvent dotés d'additifs détergents.
Dans les années 60, la notion de développement durable commence à émerger. En 1971, les 24 pays membres de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) proclament le principe de pollueur-payeur. En 1983, l'ONU demande à Mme Gro Harlem Brundtland (ancien chef du gouvernement de Norvège) de présider une commission indépendante chargée d'enquêter sur la question de l'environnement global et sur le développement. En 1987, le rapport Brundtland énonce la notion de “destin planétaire commun”. Ce rapport se positionne en rupture avec la conception commune des gouvernements sur les relations entre l'environnement et les politiques publiques. Ce rapport marque l'émergence du concept de « sustainable development », le développement durable ou soutenable. Au sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992, la définition Brundtland est élargie avec l'identification des trois piliers qui doivent coexister et renforcer le développement durable : le progrès économique, la justice sociale et la préservation de l'environnement. Aujourd'hui, le développement durable est une problématique partagée par une grande majorité des pays industrialisés, leurs industries et leurs citoyens.
Diesel est le nom de l'inventeur du moteur à combustion interne à allumage par compression, Rudolph Diesel. Il désigne le moteur lui même, et parfoisaussi le carburant qui l'alimente (appelé aussi gazole).
Diester est la marque déposée en France pour l'ester d'huile de colza, développé en France par Sofiprotéol. C'est un EMHV, un ester méthylique d'huile végétale, Le diester est un produit très proche du gazole utilisable pur ou en mélange dans les moteurs Diesel. Son incorporation est autorisée à hauteur de 7 % maximum (en volume) dans le gazole, d'où le nom de B7 pour le gazole contenant 7% de diester.
Un distillat est un liquide obtenu par condensation et récupéré par soutirage latéral d'une tour de distillation, lors du processus de raffinage du pétrole brut.
La distillation est un procédé de raffinage qui consiste à traiter le pétrole brut préalablement chauffé à 360 degrés afin d'en séparer les différentes fractions. Après vaporisation, il est envoyé dans une tour de distillation atmosphérique. Chaque niveau de température correspond à une étape du fractionnement et donne un produit spécifique : les produits légers sont recueillis dans la partie supérieure de la tour (butane et propane, essence légère ou naphta), les produits moyens (essence lourde, kérosène et gazole) sont récupérés en soutirage latéral, et le résidu atmosphérique est recueilli au fond de la tour. Toutefois, cette séparation n'est pas suffisante pour donner toutes les qualités requises à chacun des produits obtenus. Interviennent alors le craquage et le reformage pour les carburants.
La distillation atmosphérique est la première phase du raffinage du pétrole brut. Elle est réalisée à une pression voisine de celle de l'atmosphère. Son synonyme est “topping”, de l'anglais top (tête) parce que les produits distillés sortent par le haut de la tour.
La distillation fractionnée est le processus suivi pour la distillation du pétrole brut. Elle permet la séparation des différents produits pétroliers (fractions ou coupes) selon leurs températures d'ébullition.
“Downstream” désigne l'ensemble des activités de l'aval pétrolier (raffinage et distribution).
DSV est l'acronyme de la distillation sous vide. Il s'agit d'une distillation effectuée à une pression inférieure à la pression atmosphérique (60 à 90 mbar). Ce procédé permet d'abaisser les températures d'ébullition et d'éviter une décomposition des produits. Il permet d'extraire le résidu atmosphérique des distillats, appelés distillats sous vide, utilisé comme de charge au craquage catalytique, à l'hydrocraquage et aux unités de fabrication des huiles.
EAU est l'acronyme de Emirats Arabes Unis (en anglais UAE, United Arab Emirates), une fédération d'états de la région du Moyen-Orient. Les E.A.U. réunissent Abu Dhabi, Ajman, Dubaï Fujaïrah, Ras Al Khaimah, Sharjah et Umun Al Quwain. Les Emirats arabes unis sont parmi les plus grands producteurs de pétrole et sont membres de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole).
Un Eco-bilan est une étude réalisée pour le compte d'une entreprise, qui comporte notamment un bilan énergétique et une quantification des différentes pollutions produites par son activité industrielle. C'est une méthode d'analyse faisant la somme des ressources naturelles utilisées et des pollutions engendrées lors de la production, de la distribution, de la consommation. Elle concerne donc toutes les étapes du cycle de vie des produits. Cette étude peut déboucher sur des recommandations. C'est un outil d'aide à la décision pour la conception des produits, le choix des procédés ou des filières.
L'écologie est la science qui étudie la relation des êtres vivants entre eux, avec leur milieu et leur environnement. L'écologie est également admise comme un rapport tripartite entre les individus d'une espèce, l'activité organisatrice de cette espèce et l'environnement de cette activité.
Un écosystème est un ensemble d'éléments vivants ou non-vivants et leurs interactions avec le milieu naturel.
Le terme “écotaxe” désigne toute taxe établie à des fins environnementales et tenant compte du coût social dû aux effets sur l'environnement du produit qui y est assujeti. Initiative européenne initialement conçue pour lutter contre les émissions de gaz carbonique qui contribuent à l'effet de serre, l'écotaxe a pour but d'internaliser les dommages causés par les activités polluantes des agents émetteurs. Le coût de ces pollutions n'est alors plus supporté pleinement et uniquement par la collectivité et le principe du pollueur-payeur est mis en application. Les pays signataires du protocole de Kyoto (1992) ont mis ce principe en oeuvre. Ils s'étaient alors engagés à réduire avant 2010, leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 8 % par rapport à leur niveau de 1990.
L'effet de serre est à l'origine du réchauffement de la planète du fait de la présence de gaz dits à ” effet de serre ” et des nuages qui renvoient l'énergie émise par le sol et l'atmosphère vers le sol. C'est un phénomène naturel sans lequel les températures sur la terre chuteraient à - 18°C. Même si la question est encore l'objet de débats entre scientifiques, une majorité d'entre eux considère qu'il est aujourd'hui amplifié par l'activité humaine du fait de l'augmentation de la proportion des gaz d'origine anthropique dans l'atmosphère. Les principaux gaz en cause sont le gaz carbonique (CO2), les chlorofluorocarbures (CFC) et le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O).
L’efficacité énergétique ou efficience énergétique désigne l'état de fonctionnement d'un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique. Elle concerne notamment les transports motorisés, et le bâtiment, qui représentent de l'ordre de 40 % environ de la consommation énergétique totale de l'Union européenne.
L'efficacité énergétique s'appuie sur l'optimisation des consommations, grâce à la recherche de la moindre intensité énergétique à service rendu égal, à une « utilisation rationnelle de l'énergie », à des processus et outils plus efficaces. Dans certains cas, l'efficacité énergétique peut même améliorer la qualité de service.
Dans la production d'hydrocarbures, il s'agit des fluides (eau, gaz, pétrole) extraits d'un puits. En raffinerie, un effluent correspond à tout type de déchet produit par une installation de traitement.
EMC est l'acronyme de “ester méthylique de colza”, un biocarburant, produit à partir de l'huile végétale tirée du colza (voir aussi EMHV).
EMHV est l'acronyme de “ester méthylique d'huile végétale”, un biocarburant obtenu par transformation chimique d'une huile végétale. Le plus utilisé en France est l'EMC, ester méthylique de colza
Les émissions d'un véhicule sont les rejets gazeux apparaissant à la sortie du pot d'échappement. Ces émissions sont constituées essentiellementde : (1) vapeur d'eau que l'on peut voir se condenser sous forme de nuage, en hiver, à la sortie de l'échappement, ; (2) de gaz carbonique (CO2) qui n'est pas toxique mais qui contribue à l'effet de serre ; (3) d'oxyde de carbone (CO), en faible quantité mais toxique ; (4) d'hydrocarbures imbrûlés (HC), c'est- à-dire une petite fraction de l'essence qui ne brûle pas complètement dans le moteur ; (5) d'oxydes d'azote (NOx), combinaison de l'azote et de l'oxygène de l'air et formés au moment de la combustion ; (6) d'anhydride sulfureux (SO2), lié à la présence du soufre dans les carburants. Les trois types d'émissions, oxyde de carbone, hydrocarbures imbrûlés et oxyde d'azote doivent respecter des niveaux maximaux réglementés dans le cadre de normes européennes. Dans le cas de voitures dotées de pots catalytiques (utilisant de l'essence sans plomb) la présence de ces trois polluants est très largement réduite. La réduction de présence des anhydrides sulfureux est obtenue en limitant les teneurs en soufre dans le carburant lors des opérations de raffinage.
L'enrobé est un mélange de granulat et d'un liant, le bitume dans la majorité des cas.
Un entrepositaire agréé est opérateur économique dont le statut est fixé par le Code général des Impôts. L'entrepositaire agréé peut détenir des produits pétroliers en suspension de droits d'assise avant sa mise à la consommation. L'agréement d'un opérateur est accordé par la Douane.
EOR est l'acronyme de “Enhanced Oil Recovery”, un ensemble de techniques permettant d'accroître la production d'un gisement de pétrole. La part des quantités de pétrole contenues dans un gisement de pétrole qui est effectivement extraite est en effet limitée (elle est de l'ordre de 20%). Les techniques d'EOR consistent notamment en l'injection de gaz, de CO2 liquide, de polymères, de solvants ... . Leur mise en oeuvre améliore la part de pétrole produite par le gisement, la faisant passer par exemple de 20 à 30% ; le volume extrait croît alors de 50%.
L'essence est un mélange d'hydrocarbures utilisés comme carburant des moteurs à explosion. Elle se nomme “petrol” au Royaume-Uni (abréviation de “petroleum spirit”) et “gas” aux Etats-Unis (abréviation de” gasoline”). En France, ce terme désigne les supers sans plomb 95 (SP 95), sans plomb 95 E10 (SP 95 E10, et sans plomb 98 (SP 98).
ETBE est l'acronyme de “Ethyl Tertio Butyl Ether, un biocarburant issu de la synthèse chimique utilisable comme base carburant à fort indice d'octane. Il est produit par réaction de l'éthanol sur du butène. Dans le cadre du développement de l'essence sans plomb, l'ETBE apparaît mieux adapté que l'éthanol du fait de ses caractéristiques proches de celle l'essence. Il possède une supériorité technique par rapport à l'éthanol : meilleure maîtrise de la volatilité, totale innocuité vis-à-vis de l'eau et il ne nécessite pas, à la différence de l'éthanol, d'adaptation technique lourde du moteur. Son incorporation à l'essence est autorisée jusqu'à un maximum de 22 % en volume.
L'Ethanol est l'alcool éthylique, de formule CH3 - CH2OH, issu de la chimie ou de la fermentation de la biomasse. Doté d'un bon indice d'octane mais d'un pouvoir calorifique plus faible que celui de l'essence, il peut être utilisé comme carburant en étant incorporé avec le supercarburant. C'est le cas notamment au Brésil et aux Etats-Unis. En Europe, une directive CEE autorise son incorporation jusqu'à un maximum de 10 % en volume.
ETS est l'acronyme de “Emissions Trading System”, le système européen d'allocations d'émissions de gaz à effet de serre, attribuées à près de 11 000 centrales électriques et usines dans l'ensemble des pays de l'Union européenne. C'est un système de “cap and trade”. Il fixe le volume maximum des gaz à effet de serre susceptibles d'être émis par une installation industrielle et permet à l'industriel qui réduit ses émissions au dessous de ce maximum, de conserver pour l'avenir le volume inutilisé de son allocation ou de le vendre à un autre industriel qui en serait acheteur pour couvrir ses besoins. A l'inverse, il prévoit de lourdes amendes en cas de dépassement des allocations reçues, non couvert par des acquisitions. Ce système est destiné à encourager le recours à des technologies peu émettrices de gaz à effet de serre. Les raffineries de pétrole font partie des industries émettrices de CO2 et sont à ce titre soumises au système des ETS.
Lancé en 2005, le système ETS est entré dans sa 3è phase en 2013, comprenant notamment la mise aux enchères des allocations en remplacement des allocations gratuites existant jusqu'alors. Cependant, la crise économique des années récentes a fait apparaître un surplus croissant d'allocations non utlisées, ce qui a dégradé le fonctionnement de ce marché et conduit la Commission européenne à repousser la mise en route du système de mise aux enchères.
Eurobitume est l'association européenne des producteurs de bitume de pétrole. Elle a pour mission de diffuser les connaissances techniques et scientifiques relatives au bitume et à ses applications, d'encourager une utilisation efficace et sûre des bitumes routiers et industriels et de servir de point de contact et de porte-parole de l'industrie européenne du bitume.
EUROPIA est l'acronyme de “european petroleum industry association, association de l'industrie pétrolière européenne. Fondée en 1990, EUROPIA regroupe les sociétés pétrolières européennes représentatives de l'activité pétrolière aval dans l' Union Européenne (90 % des capacités de raffinage). EUROPIA s'exprime sur les projets de réglementations ou de directives émises par la Commission de l'UNion européenne comme sur diverses positions prises par les Pouvoirs Publics dans tous les domaines relevant de l'énergie.
L'Eurosuper est une essence sans plomb répondant à des spécifications communes à toute l'Union européenne dont elle est le carburant de référence. Depuis 1993, toutes les automobiles à essence produites pour le marché de l'UE sont conçues pour utiliser l'Eurosuper.
L'exploration est la recherche d'hydrocarbures (pétrole ou gaz) dans le sous-sol à terre (on-shore) ou en mer (off-shore). Elle est précédée d'une phase d'étude géologique et géophysique permettant la délimitation de la zone à explorer. La réalisation d'un forage permet de vérifier la présence effective d'hydrocarbures. L'évaluation du potentiel du gisement et les conditions économiques déterminent ensuite le passage ou non à la phase de production. Aujourd'hui, on considère qu'un forage d'exploration sur sept en moyenne débouche sur une exploitation commerciale, c'est à dire sur la production d'hydrocarbures.
Traduction de l'anglais “fuel” , ” fioul ” est un mot d'origine française. Il est issu du vieux français ” fouaille”, qui alimente le feu. Ce mot passé en Angleterre a subi des évolutions phonétiques jusqu'à ” fuel ” (XIXe siècle), dans le sens générique de combustible. ” Fioul ” est une orthographe recommandée par la Commission nationale de terminologie.
Le fioul lourd est un combustible utilisé majoritairement par l'industrie . Lors du processus de distillation du pétrole brut, on obtient des produits dits “légers” comme les gaz de pétrole, des produits plus denses, plus lourds comme l'essence, le naphta, le kérosène, le gazole et des produits très denses comme le fioul lourd. Le fuel lourd est l'un des produits pétroliers les plus denses avec le bitume. Selon la nature du pétrole brut raffiné, on en extrait 10 à 20 % de fioul lourd. Le fioul lourd est utilisé comme combustible pour les moteurs diesel des navires. Les fiouls lourds sont classés selon leur teneur en soufre. La consommation de fioul lourd en France est partagée entre le marché terrestre français et les fiouls à destination des navires français et étrangers. La consommation du marché français est celle des industries (verreries, cimenteries, papiers, cartons) et des centrales thermiques pour la production d'électricité et de chaleur pour le chauffage urbain. Depuis le lancement du programme électronucléaire civil français en 1973, et la substition croisante de l'électricité aux combustibles fossiles, la consommation française de fioul lourd a considérablement baissé.
FIPOL est l'acronyme de “fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures”. Les FIPOL (le Fonds de 1971, le Fonds de 1992 et le Fonds complémentaire) sont trois organisations intergouvernementales qui font partie d'un régime international de responsabilité et d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution causée par des déversements d'hydrocarbures provenant de pétroliers. En vertu de ce régime, le propriétaire d'un pétrolier est tenu de verser des indemnités, à hauteur d'un certain plafond, pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures à la suite d'une fuite d'hydrocarbures provenant de son navire. Si ce montant ne couvre pas la totalité des demandes recevables, des indemnités complémentaires peuvent être versées par le Fonds de 1992 si le dommage survient dans un État qui est membre du Fonds. D'autres indemnités peuvent également être versées par le Fonds complémentaire si l'État concerné est aussi membre de ce Fonds. Les FIPOL sont financés par des contributions prélevées sur certains types d'hydrocarbures transportés par mer. Ces contributions sont acquittées par les entités (Compagnies pétrolières, importateurs ...) qui reçoivent ces hydrocarbures à la suite de leur transport par mer.
La technologie flex-fuel est une technologie de moteur à combustion interne fonctionnant indifféremment avec une concentration d'éthanol comprise entre 0 et 85% grâce à des capteurs permettant de réguler la carburation.
FOB est l'acronyme de “free on board”. C'est le prix d'une marchandise au départ du port de chargement (avant assurances, frais de transport ....). L'organisation du transport, son coût et celui de l'assurance sont à la charge de l'acheteur d'une cargasion FOB.
FOD est l'acronyme de “fuel oil domestique” ou fioul domestique, parfois également appelé fioul léger. En France, le FOD présente des caractéristiques proches de celles du gazole. Il est coloré en rouge afin d'obtenir une différenciation fiscale par rapport au gazole qui est incolore. Le FOD est employé comme combustible dans les chaudières pour le chauffage des locaux, our plus rarement pour la production d'électricité.
Dans l'industrie pétrolière, le terme “forage” désigne les opérations consistant à creuser le sous-sol en vue, soit d'études géologiques, soit d'une production d'hydrocarbures. En principe, un forage pétrolier est vertical mais il peut également être dévié ou horizontal. Son diamètre est inférieur à 0,5 mètre. La profondeur atteinte par un forage d'hydrocarbures est généralement comprise entre 900 et 5 000 mètres et peut atteindre 10 000 mètres.
Le forage horizontal est un forage directionnel permettant de regrouper sur une même surface, plus de têtes de puits et de simplement déplacer un même derrick pour forer un autre puits au lieu de démonter puis de remonter le derrick beaucoup plus loin. Le forage horizontal réduit les surfaces nécessaires aux opérations, rend donc plus facile et moins coûteuse la production et limite l'impact sur l'environnement. Sur une plate-forme pétrolière offshore par exemple, jusqu'à 40 puits environ peuvent être regroupés en recourant au forage horizontal. Les puits sont alors déployées à partir de la plateforme vers le réservoir situé au-dessous. Ce mode opératoire est également appliqué aux puits forés à terre, permettant d'atteindre plusieurs endroits souterrains à partir d'un seul point en surface. Il est particulièrement approprié à la production d'hydrocarbures de roche-source.
La fracturation hydraulique - en anglais hydraulic fracking - est une technique de stimulation permettant aux hydrocarbures de circuler dans la roche et de rejoindre le puits. Elle est mise en oeuvre une fois le puits foré verticalement puis horizontalement, et cimenté. Elle permet de créer dans la roche -mère un réseau de micro-fissures de quelques dizaines de mètres autour du puits. Elle consiste en l'injection à très haute pression en fonds de puits d'eau mélangée à du sable et complétée avec des additifs (à hauteur de 0,5% du mélange) destinés à favoriser l'écoulement dans les fissures du sable chargé de les maintenir ouvertes. C'est au travers de ces fissures que les hydrocarbures s'écoulent vers le tubage et remontent à la surface dans les conditions habituelles de la production de pétrole ou de gaz. Cette technologie a été mise en oeuvre depuis près de soixante ans aux USA et depuis plus de trente ans en Europe, notamment en Mer du Nord. Elle fait régulièrement l'objet d'innovations qui la font gagner en efficacité, en économie d'eau et d'additifs. Le multi-fracking permet désormais de fissurer la roche-mère de façon sélective en se concentrant sur les zones les plus prioductives autour d'un puits.
Le terme “Gasoline” (mot anglais) signifie “essence”. Mogas (contraction anglaise de « motor gasoline ») ou alternativement “petrol” signifie également “essence”. Quant à “benzine”, en italien, il signifie aussi “essence”.
Le gaz naturel est une énergie fossile combustible. Le gaz est dit “naturel” car il s'échappe naturellement des lieux de gisement lors des recherches d'exploration. Comme d'autres hydrocarbures, le gaz naturel est issu de la décomposition de matériaux organiques. Il est majoritairement constitué de méthane (CH4). Utilisé par les foyers domestiques, le gaz naturel est du méthane presque pur, puisque les autres gaz présents dans le gisement sont extraits avant transport et distribution du produit. A l'instar du pétrole, la formation d'un gisement gazier est le résultat d'un concours de circonstances géologiques qui permettent la capture de la matière organique dans des sédiments. Le gaz naturel et le pétrole brut sont souvent associés et extraits des mêmes gisements, ou des mêmes zones de production. Une grande partie des gisements de gaz connus à travers le monde a été découverte au cours de campagnes d'exploration dont l'objectif initial était de trouver du pétrole. Les hydrocarbures liquides proviennent à 80 % du pétrole brut et à 20 % de fractions plus légères (condensats). Une fois ces fractions extraites, le propane et le butane sont souvent liquéfiés pour en faciliter le transport. Le gaz naturel est commercialisé et acheminé jusqu'à l'utilisateur par des gazoducs ou, sous forme liquide à très basse température, par des méthaniers avant d'être regazéifié.
Gazole est le nom français du gas-oil, ou gasoil, ou diesel. Il désigne un produit, extrait lors de la distillation du pétrole brut en raffinerie. Il s'agit de la “coupe” de raffinage venant après le pétrole lampant ou kérosène et avant le fioul (dans l'intervalle de distillation 225°C - 370°C). Il est utilisé sous la forme soit de fioul domestique pour les usages de chauffage ou de génération d'électricité, soit de carburant spécifique pour les moteurs diesel. Le gazole peut également être produit par distillation sous vide ou dans des unités de conversion, y compris le gazole lourd ou distillat sous vide (350°C - 550°C).
Les études géophysiques réalisées aussi bien à terre qu'en mer, apportent des informations indispensables sur la disposition des couches géologiques profondes et sur l'existence possible de pièges à hydrocarbures. Elles mettent en oeuvre des approches techniques complémentaires : la gravimétrie, la magnétométrie et la sismique (la plus utilisée).
GEP-AFTP est une association professionnelle qui a pour mission de promouvoir dans le monde l’excellence technologique et industrielle de la France dans le domaine des hydrocarbures et de favoriser le déploiement international des sociétés parapétrolières et paragazières françaises. Il constitue un réseau de 1300 adhérents : 220 sociétés et 1100 professionnels, experts de la filière des hydrocarbures.
GES est l'acronyme de “gaz à effet de serre”, des gaz dont la présence dans la troposphère (basse couche de l'atmosphère) piège la chaleur du rayonnement solaire. Pour la majorité de la communauté sciientifique internationale, la présence de ces gaz dans la troposphère contribue au réchauffement de la planète. Le CO2 (gaz carbonique) est le GES le plus émis par l'homme.
Groupe d’Etude de Sécurité de l’Industrie Pétrolière : Association de type Loi de 1901, issue d’un groupe informel créée en 1953, elle a pris sa forme juridique actuelle en 1979. A pour objectif de promouvoir la sécurité dans les industries du pétrole, de la chimie et de la pétrochimie. Le GESIP traite ainsi tous les aspects de prévention des sinistres depuis la formation du personnel des entreprises et des sapeurs-pompiers à la lutte contre des feux d’unités, de réservoirs, de stockage . jusqu’aux analyses et au développement des nouvelles techniques de sécurité. GIC Grandes Installations de Combustion. Selon la définition actuelle de l’UE, les GIC sont des installations de puissance supérieure à 50 MWth.
GIC est l'acronyme de “grande installation de combustion. Selon la définition actuelle de l'Union européenne, les GIC sont des installations de puissance supérieure à 50 MW.
Un gisement est une accumulation naturelle d'hydrocarbures dans un site géologique particulier. Les gisements d'hydrocarbures sont classés en trois catégories :
- les gisements simples avec des réserves inférieures à 70 millions de tonnes
- les gisement géants avec des réserves comprises entre 70 et 700 millions de tonnes
- les gisements super-géants avec des réserves supérieures à 700 millions de tonnes.
GNR est l'acronyme de “gazole non routier”. Mis sur le marché au cours de l'année 2011, le GNR est destiné à se substituer aux utlisations du fioul domestique dans l'agriculture, les travaux publics et la génération d'électricité. Ses caractéristiques sont identiques à celle du gazole. Sa couleur est rouge comme celle du fioul domestique.
GNV est l'acronyme de “gaz naturel pour véhicules”. L'utilisation du GNV concerne un million de voitures dans le monde (notamment en Italie et aux Etats-Unis). Sa réintroduction en France est à l'étude. Il peut être stocké sous deux formes : gaz comprimé ou gaz liquéfié. La compression exige une pression de stockage de 200 bars. Si la forme liquéfiée permet de stocker un volume plus important de méthane, c'est vers la forme comprimée que s'oriente l'utilisation du gaz naturel comme carburant. Un des atouts majeurs du GNV réside dans la faiblesse de ses émissions polluantes (taux d'émission de CO2 inférieur de 32 % celui des aux autres carburants).
GPB est l'acronyme de “Groupement Professionnel des Bitumes”. Autrefois Chambre Syndicale de la Distribution des Bitumes de Pétrole, le GPB a été créé en 1968. Sa mission consiste dans la promotion des bitumes dans tous leurs domaines d'utilisation et la représentation des sociétés adhérentes auprès des Pouvoirs publics dans les domaines administratif, réglementaire et technique.
GPL est l'acronyme de “gaz de pétrole liquéfié”, la coupe “propane et butane” appelée aussi coupe C3 et C4 dans le processus de raffinage. Le GPL est le produit le plus léger extrait du pétrole brut lors de la distillation atmosphérique, et des unités de conversion. Doté d'un bon pouvoir calorique, le GPL est utilisé comme carburant automobile, pour le chauffage et la cuisson dans les secteurs résidentiel et tertiaire ainsi que pour des utilisations spécifiques dans l'industrie.
GPL-C est l'acronyme de “gaz de pétrole liquéfié-carburant”, un carburant utilisé dans les voitures particulières ou les autobus des transports urbains.
GTL est l'acronyme de “gas to liquids”, un processus industriel de conversion du gaz naturel en hydrocarbures liquides, utilisables comme carburant pae exemple;
Le fioul lourd se subdivise en quatre produits caractérisés par leur teneur en soufre : le fioul lourd TTBTS (Très Très Basse Teneur en Soufre : inférieure ou égal à 0,5 %) ; le fioul lourd TBTS (Très Basse Teneur en Soufre : inférieure ou égale à 1 %); le fioul lourd BTS (Basse Teneur en Soufre : inférieure ou égale à 2 %) et le fioul lourd HTS (Haute Teneur en Soufre : inférieure ou égale à 4 %). Depuis le 1er janvier 2003, seule l'utilisation des fiouls lourds TBTS et TTBTS à l'état pur est autorisée en France. Les fiouls lourds BTS et HTS ne sont utilisables que dans les installations équipées d'unité de désulfuration des fumées ou en combustion mixte avec du gaz naturel.
Huile de base est le terme générique qui désigne un hydrocarbure gras, liquide et visqueux, fabriqué à partir de résidus de pétrole. Pour être utilisables, les huiles de base sont raffinées, c'est-à-dire débarrassées de composés indésirables (aromatiques, naphténiques.) ainsi que des paraffines et cires qui figent à faible température. Une fois épurées, des opérations de mélange, d'adjonction d'additifs et de conditionnement en font des huiles commercialisables. Elles servent alors de matière première pour différentes fabrications, notamment les encres, le caoutchouc ou encore les insecticides.
Les huiles de synthèse sont largement utilisées pour la lubrification des moteurs et pour de nombreuses autres applications. Elles appartiennent à des familles chimiques très diverses : esters phosphoriques, silicones, etc. Ces huiles sont obtenues par des réactions chimiques de plusieurs composants (esters, éthers, oléfines). Du fait de leurs grandes qualités, les huiles de synthèse ou semi-synthétiques sont utilisées pour obtenir des lubrifiants hautes performances.
L'huile moteur est un produit issu du pétrole lors du processus de raffinage, Ce produit est ensuite traité selon des spécificités chimiques détaillées pour devenir une huile lubrifiante pour les moteurs automobile. Le niveau de performance d'une huile moteur est défini par des normes américaines API (voir définition d'API ») et européennes (Comité des Constructeurs du Marché Commun - CCMC). Ces normes suivent l'évolution technique des moteurs et des carburants. Une indication de la viscosité d'une huile est fournie par les deux chiffres qui encadrent un W, par exemple 10W40. Plus le premier de ces chiffres est bas, plus l'huile sera fluide à froid. Plus le second chiffre est élevé, meilleure sera la viscosité à chaud. Des variations climatiques très fortes nécessitent l'utilisation d'une huile à large plage de viscosité.
Les huiles de procédés sont des huiles de base utilisées comme matière première pour différentes fabrications telles que les encres, le caoutchouc, ou les insecticides, Elles comprennent à la fois les huiles blanches dites “de vaseline” et les autres huiles parrafiniques ou naphténiques.
Le terme “hydrocarbure” désigne des composés chimiques formés uniquement de carbone et d'hydrogène. Ce sont les principaux constituants solides, liquides ou gazeux des pétroles bruts, du gaz naturel et des produits pétroliers. La chimie des hydrocarbures, constituants essentiels du pétrole, distingue trois grandes familles de composés : les hydrocarbures saturés qui ne comportent que des liaisons carbone-carbone simples. Ce sont les paraffines et les naphtènes ; les hydrocarbures insaturés qui présentent des doubles (oléfines) ou triples liaisons (acétyléniques) carbone-carbone ; les hydrocarbures aromatiques caractérisés par un ou plusieurs cycles à 6 atomes de carbone de type benzénique. Les hydrocarbures sont gazeux, liquides ou solides selon la pression et la température. Lors de la combustion des hydrocarbures, leurs molécules sont “cassées” : le carbone se combine à l'oxygène de l'air pour donner du gaz carbonique et à l'hydrogène pour donner de la vapeur d'eau.
L'hydrocraquage est une opération pétrochimique qui permet de convertir les produits pétroliers lourds en produits légers, en les portant à température élevée et en les soumettant à une pression d'hydrogène injecté de 150 à 200 bars. L'hydrocraquage permet d'obtenir des produits tels que le gazole, le kérosène et des bases de lubrifiants.
L'hydrocraqueur est l'installation industrielle où se réalise le craquage catalytique d'une charge de distillats ou de résidus sous vide sous une pression d'hydrogène de 150 à 200 bars. Les produits obtenus sont des GPL, des essences légères et lourdes, du kérosène et du gazole. L'intérêt de cette unité réside dans sa grande flexibilité. Selon ses besoins et la demande de produits, le raffineur peut orienter la production vers l'un d'entre eux en particulier.
L'hydrodésulfuration est une opération du processus de raffinage consistant en un traitement à l'hydrogène destiné à réduire la teneur en soufre de la coupe gazole. Cette coupe ayant une teneur en soufre de l'ordre de 1% avant traitement, elle doit être désulfurée dans sa quasi-totalité pour assurer la conformité de ce carburant à la règlementation en vigueur. L'hydrodésulfuration joue ainsi un rôle primordial dans l'abaissement des teneurs en soufre des gazoles moteurs.
L'hydroskimming désigne le mode de fonctionnement des raffineries simples ne possédant pas d'unité de conversion. Ces raffineries comprennent une unité de distillation (CDU), un réformeur (CRU) pour les carburants et une unité de désulfuration (HDS) pour la production de gazole commercial.
L'hydrotraitement est un procédé utilisé en raffinage du pétrole qui a pour but d'extraire le soufre contenu dans les fractions légères comme le naphta léger, le naphta lourd et le naphta total. L'extraction du soufre se fait en présence d'hydrogène. L'hydrotraitement améliore donc les propriétés des hydrocarbures en éliminant les impuretés s'y trouvant à l'origine.
Créé en 1944 sous le nom d'IFP, l'IFP Energies nouvelles est un établissement public de recherche scientifique et de développement industriel. Il agit en particulier dans les domaines de la formation et de l'information sur les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel), leur utilisation notamment dans les véhicules, et les nouvelles technologies de l'énergie et de l'environnement (biocarburants, hydrogène, capture et stockage du dioxyde de carbone, etc.). De manière générale, il sert la recherche, la technologie ainsi que la formation dans les sciences et métiers de l'industrie pétrolière. Rattaché administrativement au Ministère de l'Ecologie et du Dévelopement durable, l'IFP Energies nouvelles est financé par une dotation budgétaire.
L'indice d'octane est l'un des paramètres de mesure de la qualité des carburants parmi les plus utilisés. Il s'agit de l'indice mesurant la résistance des carburants à l'auto-inflammation, à l'origine des ” ratés ” des moteurs. Il est exprimé par un nombre compris entre 0 et 100 correspondant à un mélange particulier de deux hydrocarbures : l'heptane normal, doté par convention d'un indice zéro et l'iso-octane très résistant d'indice 100. Deux mesures d'indice d'octane permettent de classer la performance des carburants commercialisés en station-service : (1) l'Indice d'Octane Recherche (Research Octane Number - RON) qui reflète le comportement d'un carburant dans des conditions d'accélération ou de bas régime moteur ; (2) Indice d'Octane Moteur (Motor Octane Number- MON) qui caractérise la résistance d'un carburant au cliquetis dans des conditions de régime élevé.
L'Indice de cétane est l'indice conventionnel qui mesure le délai d'auto-inflammation d'un gazole dans un moteur diesel. En France, l'indice de cétane d'un gazole moteur doit être égal ou supérieur à 48.
IOC est l'acronyme de “International oil companies”, compagnies pétrolières internationales.Les principales IOC sont Exxon Mobil, Shell, BP, Chevron, Total .... Leurs actions sont cotées en Bourse et sont détenues par des actionnaires individuels et des investisseurs institutionnels. Au contraire des NOC (National Oil Companies), les Etats ne sont pas actionnaires des IOC.
IOR est l'acronyme de “improved oil recovery”. Voir EOR.
Directive IPPC est le nom donné à la directive européenne relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution.
L'isomérisation est un procédé de raffinage transformant les paraffines linéaires en iso-paraffines de bon indice d'octane, appelées isomérat. Elle s'applique à l'essence légère pour laquelle l'amélioration de l'indice d'octane par reformage est impossible.
Kerguélen est le nom d'un archipel français du sud de l'Océan Indien faisant partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Il désigne également un registre d'immatriculation non métropolitain de navires battant pavillon français pour permettre à la marine marchande d'améliorer sa compétitivité internationale. L'immatriculation aux Kerguelen permet de bénéficier de charges sociales réduites pour le personnel français et donne la possibilité d'employer 65 % de personnel non-français. L'accès à ce registre est limité ; il a été ouvert aux navires pétroliers remplissant l'obligation de pavillon en fin d'année 1992.
Le kérosène, appelé également Jet A-1 pour les carburants aviation, est une coupe issue de la distillation du pétrole en raffinerie. Initialement, il était utilisé dans les lampes à kérosène, sous le nom de pétrole lampant, mais cet usage a été abandonné avec l'émergence et et le développement de l'éclairage par ampoule électrique.Ce distillat léger est surtout utilisé comme carburant pour l'aviation dans les turboréacteurs et les turbopropulseurs. Grâce à son point de congélation très bas, inférieur à -50°C, il ne gèle pas, même à haute altitude.
Un lubrifiant est une matière onctueuse, liquide ou solide. Toute pièce mécanique en mouvement doit être lubrifiée. Un lubrifiant a la propriété d'atténuer le frottement et l'usure des pièces mécaniques ainsi que d'évacuer la chaleur et de protéger contre la corrosion. Il existe différentes variétés de lubrifiants qui répondent à des utilisations particulières : huiles pour les moteurs, huiles isolantes pour les transformateurs électriques, huiles pour les transmissions hydrauliques, graisses pour les rouages. Utilisés notamment par l'industrie automobile, les lubrifiants moteurs se distinguent principalement par leur indice de viscosité qui est qualifié par une série de chiffres séparée d'un W signifiant Winter, par exemple 15W50. Plus le premier chiffre est bas, plus l'huile est fluide à froid, facilitant ainsi les démarrages en hiver. Plus le second chiffre est élevé, meilleure est la lubrification à haute température.
Majors est le surnom donné aux principales grandes compagnies pétrolières internationales - en anglais International Oil Companies ou IOC. Parmi elles, on compte notamment Exxonmobil, Shell, BP, Chevron, Total, Conoco, ENI.
Un marché à terme est un marché sur lequel les règlements se font à une date ultérieure à la transaction. Ce marché permet de vendre et d'acheter des quantités virtuelles de pétrole. Ce mécanisme permet de se prémunir contre les risques financiers dus à la fluctuation des cours. Les marchés à terme sont des marchés financiers sur lesquels s'échangent des contrats normalisés de pétrole brut ou de produits pétroliers. Ils répondent à la nécessité pour les opérateurs de se protéger ou de tirer avantage des variations de prix en utilisant les possibilités de couverture, d'arbitrage et de spéculation. Les livraisons physiques représentent une part infime des transactions effectuées sur les marchés à terme. Les ordres sont transmis par l'intermédiaire d'un courtier et la sécurité des opérations est assurée par le versement de dépôts de garantie (deposits) à une chambre de compensation (clearing house). Les principaux marchés à terme sont le NYMEX (New York), l'IPE (Londres) et le SIMEX (Singapour).
Un “marché spot” est un marché au comptant portant sur les devises, les taux ou les matières premières. Les transactions s'y effectuent au jour le jour et le prix y est fixé instantanément. Dans le domaine des hydrocarbures, il existe des marchés spot pour les pétroles bruts et les produits raffinés, pour des cargaisons physiques. Les principales places de marchés spot sont Londres, New York, Singapour et Rotterdam. Il n'existe pas de cotation des échanges effectués entre traders mais des évaluations publiées quotidiennement par des revues spécialisées comme le Platt's ou des agences d'information financière comme Reuters. Les prix spot des principaux bruts (Brent, WTI, Dubaï) servent d'indicateurs de l'évolution du prix du pétrole dans le monde, ainsi que et de référence pour certaines clauses d'indexation de prix de produits énergétiques, notamment dans les contrats d'achat de gaz naturel. Il existe également un marché spot pour l'affrètement des navires.
La marge brute de raffinage est la différence entre la valeur marchande des produits raffinés issus du processus industriel du raffinage et le prix d’achat du pétrole brut. Avec la marge brute de raffinage, sensible à toutes les fluctuations des marchés pétroliers, le raffineur doit couvrir l’ensemble de ses frais (masse salariale, maintenance et entretien, électricité et catalyseurs, taxes) et de ses investissements via les amortissements .... et si possible dégager une marge nette correspondant à sa rémunération.
Au cours des dernières années, le raffinage français a connu des marges brutes de raffinage insuffisantes. Entre 1995 et 2012, elle a été en moyenne de 23 euros par tonne de pétrole brut traité alors que les frais fixes et variables représentent désormais, compte tenu du prix actuel du baril de pétrole, de l’ordre de 30 euros par tonne (soit 0,02 à 0,03 euro par litre de carburant distribué). L’insuffisance de la marge de raffinage au cours de ces années explique les pertes économiques des raffineries françaises. En 2012, le niveau moyen de marge brute a été de 34 euros par tonne, équilibrant à peine les frais et ne permettant pas à l’industrie d’investir dans des développements importants à moyen terme.
La faiblesse des marges brutes de raffinage en Europe est due à la surcapacité durable de l'outil de raffinage européen. Celle-ci a conduit à la fermeature d'un certain nombre de raffinerie, notamment en France où quatre fermetures sont intervnues depuis 2010.
Le méthane (CH4) est un hydrocarbure existant à l'état naturel dans le sous-sol. Il le principal composant du gaz naturel et est issu de la fermentation des matières organiques animales et végétales, sans hydrogène. Le méthane peut être transporté sous forme liquide (GNL) par méthaniers (voie maritime) ou sous forme gazeuse par gazoduc (voie terrestre).
Le méthanol est l'alcool méthylique (H-CH2-OH), appartenant à la famille du méthane. Il est produit à partir du gaz naturel ou du charbon sous forte pression et à haute température. Il peut servir de base carburant pour le super jusqu'à hauteur de 10 % mais des phénomènes de solubilité avec l'eau conduisent à l'utiliser comme l'un des constituants du MTBE.
MIES est l'acronyme de la “Mission Interministérielle sur l'Effet de Serre”, rattachée au Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable. Son rôle est de définir et coordonner la mise en place des mesures de lutte contre le changement climatique à la suite de la signature par la France du protocole de Kyoto.
MON est l'acronyme de “motor octane number” ou indice d'octane moteur. L'indice d'octane caractérise la résistance d'un carburant au cliquetis dans des conditions de charge et de régime élevées, par exemple sur autoroute ou lors de la montée d'un col. Sa valeur est réglementée pour les essences. Voir RON et Indice d'Octane.
MTBE est l'acronyme de “méthyl tertio butyl ether”, produit à partir de l'éthanol, un biocarburant. C'est un additif issu de la pétrochimie. L'utilité du MTBE réside dans sa faculté à rendre la combustion de l'essence plus propre (du fait de la part de biocarburant qu'il comporte) en dépit de son prix de revient élevé. En France, sa teneur dans le super est limitée à 15 % (depuis 2007). Le MTBE joue un rôle important comme substitut du plomb dans la composition de l'essence. Hormis les hydrocarbures, il constitue l'une des meilleures bases à essence grâce à son indice d'octane.
Le naphta est une coupe pétrolière obtenue après distillation. Il existe trois types de naphta : le naphta lourd, la naphta léger et la naphta total qui se différentient essentiellement par leur température finale de distillation, allant de 100°C+ à 175°C. Dans la gamme pétrolière, le naphta est situé entre l'essence et le kérosène. Le naphta est l'un des produits de base de la pétrochimie à partir duquel est produit notamment l'éthylène.
Dans les contrats de long terme, le net back apporte à l'acheteur la garantie de prix compétitifs avec les énergies concurrentes.
Nm3 est le symbole du Normo mètre cube, unité de volume. Le Nm3 est un m3 d'air ou de gaz ramené à des conditions “normales” de température et de pression.
NOC est l'acronyme de “national oil companies”, compagnies pétrolières nationales. Les NOC sont en géénral la propriétés des Etats qui possèdent des réserves de pétrole importantes. Les principales NOC sont Saudi Aramco (Arabie saoudite), Petrochina (Chine), Sonatrach (Algérie), NNPC (Nigeria), Sonangol (Angola), NIOC (Iran), Statoil (Norvège) .....
La norme ISO 14001 appartient à la famille des normes relatives à l'organisation et aux activités de l'entreprise. ISO 14001 concerne le système de management environnemental interne et s'applique généralement à un site industriel.
La norme ISO fait partie des normes internationales relatives aux systèmes de contrôle de la qualité. Selon le type de produit ou service fourni, l'évaluation du système qualité de l'entreprise s'effectue par rapport à l'un parmi trois modèles selon qu'ils s'appliquent à tout ou partie de l'entreprise : (1) ISO 9001 qui concerne l'assurance de la qualité en conception et développement, production, installation et prestations associées (soutien à la vente…) ; (2) ISO 9002 qui concerne l'assurance de la qualité en production, installation et prestations associées ; (3) ISO 9003 qui concerne l'assurance de la qualité en contrôle et essai final.dans le domaine des produits pétroliers, les carburants et les lubrifiants sont soumis à des normes qui imposent un ensemble de spécifications de propriétés.
NOx est le symbole chimique des oxydes d'azote. Les oxydes d'azote apparaissent lors de toutes les combustions effectuées à haute température par combinaison de l'azote de l'air avec l'oxygène de l'air. NOx est un terme souvent employé en matière de pollution. Cette appellation réunit deux composants, le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Les oxydes d'azote interviennent dans le processus de formation de l'ozone dans la troposphère et contribuent également au phénomène des pluies acides. Le NO2 est un irritant respiratoire qui peut entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper réactivité bronchique chez l'asthmatique. Chez l'enfant, il augmente la sensibilité des bronches aux affections microbiennes.
OCIMF est l'acronyme de “Oil Companies International Marine Forum”, une association des 43 plus grandes compagnies pétrolières internationales. Son rôle est de travailler à l'amélioration de la sécurité des transports maritimes pétroliers.
Un octane est un hydrocarbure saturé de la famille des paraffines de formule C8H18 présent dans le pétrole sous forme d'isomères. L'indice d'octane permet de mesurer l'efficacité de combustion d'une essence ou d'un carburant. Plus l'indice d'octane est proche de 100, mieux le moteur est protégé.
Offshore désigne les activités d'exploration - production d'hydrocarbures en mer. L'offshore a connu un vif développement après les chocs pétroliers de 1973 et 1979 qui, du fait de la hausse du prix du baril de pétrole, ont permis de rendre sa production compétitive. Le pétrole marin en raison des technologies utilisées pour faire face aux conditions difficiles, a en effet un coût de production nettement supérieur à celui de l'onshore (à terre). Les principales zones offshore sont le golfe du Mexique, la mer du Nord, et le golfe de Guinée.
Les oléfines forment une famille de molécules comprenant en particulier l'éthylène et le propylène qui constituent la matiière première permettant la fabrication de nombreuses matières plastiques. Nommées aussi hydrocarbures éthyléniques insaturés et caractérisés par une double liaison chimique, les oléfines les plus communes sont l'éthylène, le propylène, le butène.
Un oléoduc est une canalisation en acier très résistant permettant, sous une pression de 80 à 100 bars, le transport de pétrole brut depuis le gisement terrestre ou marin vers le port de chargement ou la raffinerie. S'il nécessite des investissements élevés au moment de sa construction, son prix de revient unitaire est faible compte tenu des quantités importantes transportées. Ainsi, un oléoduc d'une capacité de trasnport de 50 millions de tonnes par an représente l'équivalent de 200 pétroliers de 250 000 tonnes. Dans des régions instables, l'oléoduc est exposé au risque de sabotage et aux aléas politiques .(Voir Pipeline).
Organisation Maritime Internationale qui joue un rôle fondamental dans lélaboration des réglementations internationales de sécurité maritime.
OPEP est l'acronyme de “l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole”, en anglais, Organization of the Petroleum Exporting Countries - OPEC. Elle a été fondée en 1960, lors de la conférence de Bagdad par cinq pays producteurs : l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela. Sept autres pays en sont actuellement membres : le Qatar (1961), la Libye (1962), les Emirats arabes unis (1967), l'Algérie (1969), le Nigeria (1971), l'Angola, l'Equateur. Le Gabon s'est retiré en 1996 et l'Indonésie, devenue importatrice de pétrole, s'est retirée en 2008. Sa vocation est de coordonner et d'unifier les politiques étrangères des Etats membres afin de sauvegarder au mieux leurs intérêts. En négociant avec les compagnies pétrolières internationales et en recherchant l'harmonisation des politiques pétrolières des différents pays membres, elle tend à assurer une stabilisation du prix du pétrole et une sauvegarde des revenus des pays producteurs.
Un opérateur est une compagnie pétrolière chargée d'exploiter un gisement par les autres compagnies associées . En général, les compagnies s'unissent en effet pour répartir les risques d'investissement dus aux coûts d'attribution et d'exploitation. Toutefois, un opérateur peut également oeuvrer pour son seul compte.
Voir NOx
L'ozone est un gaz dont la formule chimique est O3. Il est naturellement présent dans l'atmosphère en petites quantités. Dans la partie haute de l'atmosphère, la stratosphère, l'ozone protège les êtres vivants sur terre contre les rayonnements UV du soleil. Lorsque la couche d'ozone est insuffisante, on parle alors de “trou d 'ozone”. Dans la couche basse de l'atmosphère, la troposphère, l'ozone troposphérique résulte d'interactions chimiques complexes, sous l'action du rayonnement solaire, entre des précurseurs dont les principaux sont les oxydes d'azote et les composés organiques volatils. L'ozone est un gaz agressif qui provoque, lors une exposition prolongée de 150 à 200µg / m3, des irritations oculaires, de la toux et une altération pulmonaire, surtout chez les enfants et les asthmatiques.
Parmi les particules en suspension dans l'air, d'origine naturelle (pollens) ou anthropique (combustion industrielle, incinération, transport), on appelle particules fines, les particules qui ne sont pas retenues par les voies aériennes supérieures et pénètrent dans l'appareil pulmonaire. Leur diamètre est généralement évalué inférieur à 2 ou 3 microns. Les particules provenant des combustions constituent des complexes de substances organiques ou minérales dans lesquels des métaux lourds, des sulfates et des hydrocarbures aromatiques polynucléaires.peuvent être agglomérés avec le carbone et les hydrocarbures. Elles peuvent provoquer, en particulier chez l'enfant, des irritations des voies respiratoires ou une altération de la fonction respiratoire.
La loi pétrolière de 1992 maintient pour les sociétés de raffinage établies en France, l'obligation de disposer d'une capacité de transport maritime sous pavillon français ou celui des Terres Australes et Antarctiques Françaises dit Kerguelen. Cette capacité exprimée en tonnes de port en lourd est fixée à 5,5 % des quantités de pétrole brut traité par an. Instaurée pour des raisons de sécurité d'approvisionnement, cette obligation par le surcoût qu'elle entraîne, pénalise le raffinage français vis- à-vis de ses concurrents européens qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes.
PCI est l'acronyme de “pouvoir calorifique inférieur”. Il s'agit de la quantité de chaleur dégagée par la combustion totale d'une unité de combustible n'incluant pas la récupération de la chaleur latente de vaporisation de la vapeur d'eau produite au moment de la combustion. Cette situation étant la plus fréquente, le pouvoir calorifique d'un combustible est généralement exprimé en PCI.
PCS est l'acronyme de “pouvoir calorifique supérieur”, la quantité maximale de chaleur théoriquement récupérable y compris la chaleur de condensation de la vapeur d'eau produite lors de la combustion d'une unité d'un combustible. L'écart entre PCS. et PCI est d'environ 8 % pour le pétrole brut et les produits pétroliers et de 10 % pour le gaz naturel. La chaudière à condensation est l'une des technologies permettant de récupérer la chaleur latente de la vapeur d'eau, améliorant ainsi le rendement de la combustion.
Pétrochimie est le nom donné à la chimie des dérivés du pétrole et du gaz naturel. Le processus industriel de la pétrochimie s'appuie sur la fabrication par vapocraquage des produits intermédiaires de la famille des oléfines (éthylène, propylène) et des aromatiques (benzène, toluène, xylène). La pétrochimie est à l'origine de milliers de produits de la vie courante : matières plastiques, fibres synthétiques (polyester, nylon), caoutchouc, médicaments, cosmétiques, etc.
Le pétrole est une énergie fossile ayant la forme d'une roche liquide carbonée, Le pétrole brut est caractérisé par sa nature ; il peut être, soit aromatique, soit naphténique, soit oléfinique, soit paraffinique. Un brut “paraffinique” donne lors du raffinage une forte proportion de produits légers. Le pétrole contient également de l'oxygène, des traces de métaux tels que le nickel ou le vanadium et du soufre. Le pétrole constitue un élément incontourable l'économie industrielle contemporaine dont il assuré le développement à la suite du charbon.
Dans le langage courant, “pétrolier” désigne soit une compagnie pétrolière, soit un navire destiné au transport du pétrole et de ses dérivés (en anglais “crude carrier ou oil tanker”). Il existe plusieurs catégories de navires transporteurs de pétrole, les transporteurs de produits (jusqu'à 70 000 tonnes de port en lourd) et les transporteurs de pétrole brut : les MCC pour medium crude carrier ; les Suez Max, pour les navires de 150 000 tonnes ; les VLCC. (very large crude carrier) de 160 000 à 300 000 tonnes ; les ULCC. (ultra large crude carrier) au-dessus de 300 000 tonnes.Ces navires sont caractérisés par un cloisonnement qui délimite les citernes, une chambre des pompes située à l'arrière, un pont dégagé sur lequel sont installés les tuyaux, et un certain nombre d'équipements de sécurité adaptés aux cargaisons qu'ils transportent.
“Pipeline” désigne l'oléoduc (transport de pétrole) ou le gazoduc (transport de gaz). Utilisé dès 1865 aux Etats-Unis, le pipeline s'est imposé dans tous les pays producteurs d'hydrocarbures. Economiquement rentable à long terme, le pipeline nécessite un investissement initial important et son intégrité peut être confrontée à des difficultés géopolitiques.
Une plateforme pétrolière est une structure de métal ou de béton utilisée en mer et fixée par le fond ou flottante. Il existe différents types de plateforme selon leur utilisations : (1) plateforme d'exploration qui permet de réaliser les forages destinés à déterminer la présence éventuelle d'hydrocarbures. Elle supporte le derrick , les installations de service et de logement pour plusieurs dizaines de personnes. Appartiennent à cette catégorie les plateformes fixes, autoélévatrices, semi-submersibles et les navires de forage ; (2) plateforme de production qui permet d'assure le forage et l'exploitation des puits ainsi que le traitement nécessaire des hydrocarbures produits (plateformes fixes, semi-submersibles, flottantes).
Platt's (Platt's Oilgram Price Report) est une lettre quotidienne spécialisée qui publie sur un site internet et par divers bulletins, un relevé des prix indicatifs du pétrole brut et des produits pétroliers pour chacun des grands marchés spot dans monde.
Le plomb a été utilisé sous forme de plomb tétra-éthyl ou tétraméthyl, (composé chimique du plomb) pour accroître l'indice d'octane des carburants et pour lubrifier les soupapes d'échappement des moteurs, afin d'en diminuer l'usure. Les carburants français ne contiennent plus de plomb depuis le 1er janvier 2000.
Une pluie acide est une précipitation dont l'acidité naturelle est accrue par la présence de sulfates ou de nitrates dans l'atmosphère (provenant en particulier des industries et des transports). Elles sont essentiellement dues à la dispersion dans l'atmosphère de polluants tels que le dioxyde de soufre ou les oxydes d'azote. En se déplaçant et en se dispersant sur de longues distances, les pluies acides peuvent dégrader des écosystèmes.
Le port en lourd d’un navire est le chargement maximum quun navire peut emporter. Il comprend le fret, les soutes, leau ainsi que lapprovisionnement. Le port en lourd est donc égal à la capacité totale de cargaison du navire moins son poids à vide.
Lobjectif du pot catalytique est de diminuer une partie des émissions polluantes en les transformant grâce à la chaleur - en vapeur deau. Il permet de lutter contre les émissions toxiques des gaz d’échappement en transformant les gaz nocifs en gaz neutres. Le pot catalytique ” 3 voies ” agit sur les trois polluants des gaz d’échappement réglementés: l’oxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et les hydrocarbures imbrûlés (HC). Il les transforme en gaz neutres (gaz carbonique (CO2), azote et eau) en une seule opération. Les pots catalytiques ” 3 voies ” équipent tous les véhicules à moteur essence neufs achetés depuis 1993. Le pot catalytique ne tolère que de très faibles quantités de plomb et nécessite donc l’emploi d’essence sans plomb (car le plomb endommage le catalyseur contenu dans l’épurateur).
Signifie parties par million. C’est une unité qui est utilisée pour doser des produits qui se trouvent en très faible quantité dans un autre produit, par exemple : la teneur en silicium ou le taux d’additivation d’une essence. Cette unité de mesure, le ppm, est souvent utilisée lorsque le pourcentage mesuré pour un calcul est inférieur au centième. Exemple : une additivation à 1 000 ppm volume veut dire 1 000 parties d’additif par million de parties de carburant, en d’autres termes 1 litre par mètre cube.Signifie parties par million. C’est une unité qui est utilisée pour doser des produits qui se trouvent en très faible quantité dans un autre produit, par exemple : la teneur en silicium ou le taux d’additivation d’une essence. Cette unité de mesure, le ppm, est souvent utilisée lorsque le pourcentage mesuré pour un calcul est inférieur au centième. Exemple : une additivation à 1 000 ppm volume veut dire 1 000 parties d’additif par million de parties de carburant, en d’autres termes 1 litre par mètre cube.
Plan de Prévention des Risques Technologiques.
Phase d’exploitation commerciale d’un gisement d’hydrocarbures.
Le propane est un gaz de pétrole produit en raffinerie (40%) mais qui se trouve également à l'état naturel dans les gisements d'hydrocarbures en marge de l'extraction de gaz naturel (méthane) ou de pétrole (60%). C'est un hydrocarbure saturé de la famille des paraffines de formule C3H8. C'est un combustible facilement liquéfiable et donc stockable sous forme de GPL (gaz de pétrole liquéfié), et dont la température d'ébulition est faible, favorisant un usage extérieur.
Le protocole de Kyoto est un traité international, négocié à Kyoto (ouvert aux signatures le 16 mars 1998 et arrêté le 15 mars 1999), il propose un calendrier dengagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces gaz sont considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années. Ce protocole fait suite à la conférence des Nations Unies de New York sur le réchauffement climatique de 1992. Il peut être ouvert aux 189 pays participant à la convention sur le climat de l’ONU, mais il ne comporte d’engagements concrets que pour 38 pays industrialisés. Ces engagements sont une réduction globale de 5,2 % des émissions de dioxyde de carbone d’ici 2012 par rapport aux émissions de 1990.
Le raffinage désigne les opérations industrielles permettant, à partir des pétroles bruts, d'obtenir toute la gamme des produits pétroliers : propane, butane, essences automobiles, carburéacteurs, gazoles, bitumes, fiouls, selon des normes de produits bien spécifiques. La principale opération du raffinage est la distillation atmosphérique ou distillation primaire. Une partie des produits obtenus lors de cette distillation est ensuite transformée dans des unités de distillation sous vide (ou secondaire) pour fournir des produits finis conformes aux normes d'utilisation. Les principaux procédés de raffinage sont la distillation (à pression atmosphérique et sous vide), le craquage catalytique, l'hydrocraquage, le vapocraquage, le reformage, l'isomérisation, l'alkylation, l'hydroraffinage, la désulfuration et la viscoréduction.
Une raffinerie est une installation industrielle dans laquelle le pétrole brut est transformé en produits pétroliers adaptés aux utilisations du marché (moteurs, transports, bases pour produits dérivés, .....). Selon les capacités de conversion, on distingue les raffineries simples dites ” hydroskimming “, de celles à conversion complexe (FCC, HCU, et VBU) dites ” full upgrading “. La France compte aujourd'hui (en 2013) 8 raffineries contre 23 en 1978.
Rains est le nom d'un modèle mathématique d'optimisation des mesures de lutte contre la pollution transfrontière, mis au point par l'institut scientifique autrichien IIASA.
Le reformage catalytique est un procédé de raffinage consistant à modifier la structure molléculaire des essences lourdes afin d'augmenter l'indice d'octane des naphtas obtenus par distillation. Outre du reformat, la réaction génère de l'hydrogène qui est réutilisé dans d'autres procédés (hydrogénation)
Procédé de raffinage qui permet de transformer la structure des molécules d’hydrocarbure. En règle générale, c’est principalement par ce procédé que les raffineries augmentent l’indice d’octane des essences.
La reformulation des essences consiste en une redéfinition des proportions de certains composants des essences pour respecter les nouvelles contraintes imposées par la législation du Clean Air Act. Elle comprend une baisse de la teneur en butane, une diminution de la teneur en oléfines, en aromatiques et en benzène. Elle prévoit également d'avoir davantage recours aux composés oxygénés (déjà très utilisés aux Etats-Unis et en Europe). Il ne faut pas confondre essences ” oxygénées ” et essences ” reformulées ». Sont oxygénées des essences répondant aux spécifications habituelles, auxquelles est ajoutée une certaine proportion (allant jusqu'à 15%) de composants oxygénés d'origine végétale ou fossile (ETBE, MTBE). Sont reformulées des essences dont plusieurs composants voient leurs proportions redéfinies : baisse de la teneur en éléments volatils, en oléfines, en aromatiques, en benzène, et recours aux composés oxygénés. Chacun de ces facteurs, et leur combinaison, peut jouer sur les émissions polluantes.
“Réserve” désigne une quantité d'hydrocarbures (liquide ou gazeux) en place dans le sous-sol qui a fait l'objet d'une estimation. Selon le niveau de certitude, on identifie quatre catégories de réserves : (1) les réserves prouvées qui sont des quantités d'hydrocarbures récupérables avec une certitude raisonnable et dans les conditions économiques et technologiques actuelles ; (2) les réserves probables qui sont des quantités additionnelles aux réserves prouvées que les informations géologiques et techniques du réservoir permettent d'envisager de récupérer ; (3) les réserves possibles qui sont une estimation de quantité d'hydrocarbures portant sur des gisements aujourd'hui inconnus ainsi que, dans certaines conditions, le pétrole dit ” non conventionnel ” ; (4) les réserves initiales ou ultimes qui résultent de la somme de la production cumulée et des réserves prouvées, probables et possibles.
Un “réservoir” est une couche poreuse et perméable dans laquelle des hydrocarbures issus d'une roche-mère riche en matière organique se sont accumulés du fait de conditions favorables de température et de pression et de la présence d'une couverture imperméable empêchant ces hydrocarbures de migrer vers la surface et de disparaître par biodégradation. Le réservoir est un élément essentiel d'un système pétrolier (un gisement) .
“Ressources” désigne le volume d'hydrocarbures présents dans un réservoir ou piégés dans la roche-mère. Il s'agit d'un calcul dépendant uniquement de données géologiques en dehors de toute considération de faisabilité ou de rentabilité économique. Les “ressources récupérables” sont les ressources techniquement récupérables dans des conditions économiquement rentables.
La Convention de Rio est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. C'est une convention internationale par laquelle, en application du principe de précaution, les pays s'engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre soupçonnés de conduire à des changements climatiques (voir aussi Kyoto). La Convention de Rio vise essentiellement trois objectifs : (1) préserver la diversité biologique; (2) utiliser durablement les ressources de la Terre ; (3) partager les bénéfices des ressources génétiques.
La “roche-mère” est une roche du sous-sol, riche en matière organique qui, au fur et à mesure de son enfouissement dans le sol, va générer des hydrocarbures lorsque les conditions de température et de pression sont favorables. Lorsque des hydrocarbures demeurent piégés dans la roche-mère, on les qualifie d'hydrocarbures de roche-mère (en anglais “shale oil” et “shale gas”). Dans la roche-mère, les hydrocarbures s'y trouvent dans le réseau de fractures naturelles, dans la porosité secondaire issue de la transformation de la matière organique en hydrocarbures (libres mais non mobiles) ou adsorbés sur la matière organique.
RON est l'acronyme de Research Octan Numbern, indice d'octane recherché, dans les carburants. Il permet de mesurer l'efficacité de combustion d'une essence. Plus cet indice est proche de 100, meilleure est la performance de combustion. L'indice d'octane est caractérisé par la résistance d'un carburant au cliquetis dans des conditions d'accélération ou de bas régime moteur. La valeur du RON est réglementée pour toutes les essences.
Les sables asphaltiques (ou sables bitumineux ou oil sands) sont des sables contenants des hydrocarbures lourds que l'on sépare par des procédés physiques avant de les soumettre à des traitements de raffinage.
SAGESS est l'acronyme de “Société Anonyme de Gestion des Stocks Stratégiques”. La SAGESS ne gère plus directement les stocks stratégiques depuis la loi pétrolière du 31 décembre 1992, qui prévoit que chaque opérateur est désormais tenu de constituer ses propres stocks stratégiques. La SAGESS intervient cependant dans le cadre d'une convention comme sous-traitant du Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers (CPSSP) en l'assistant dans ses tâches de gestion.
“Sans plomb” est le nom familier du carburant non additionné de plomb. Une norme européenne limite désormais la teneur en plomb des carburants à 0,013 g/l. L'utilisation de carburants sans plomb est obligatoire pour les voitures équipées de pot catalytique, le plomb détériorant le catalyseur. En France, il existe différents types de carburant sans plomb aux indices d'octane différents : le sans plomb 95 (Euro-Super 95 ou Euro-grade) à l'indice d'octane 95 qui est le sans plomb commun à l'Europe d'où son nom ; le sans plomb 98 à l'indice d'octane 98, plus élevé qui convient à la majorité des véhicules du parc automobile. Depuis quelques années, un nouveau carburant sans plomb est proposé aux automobilistes : le sans plomb 95 E10 à l'indice d'octane 95 et qui comporte une proportion de biocarburant de 10% en volume. Ce sans plomb 95 E10 convient à la quasi-totalité des automobiles mises sur le marché depuis 2002. La liste des exceptions est publiée sur le site du Miistère de l'Ecologie et du Développement Durable.
Les schistes bitumineux sont des roches sédimentaires contenant notamment du kérosène qui, par distillation ou combustion in-situ, produit de l'huile dite de schiste. Les principales réserves de cette ressource encore peu exploitée sont situées en Amérique du Nord.
Les Sept Soeurs est le surnom donné au cartel constitué par les sept compagnies pétrolières anglo-saxonnes qui ont dominé l'industrie pétrolière mondiale au début du XXè siècle. Il s'agit de Standard Oil of New Jersey (Esso), devenue Exxon, puis ExxonMobil (États-Unis) ; Anglo-Persian Oil Company, devenue BP - British Petroleum - (Royaume-Uni) ; Royal Dutch Shell (Royaume-Uni / Pays-Bas) ; Standard Oil of California (Socal), devenue Chevron (États-Unis) ; Texaco (Etats-Unis), fusionnée avec Chevron ; Standard Oil of New York (Socony), devenue Mobil, puis ExxonMobil (États-Unis) ; Gulf Oil (Etats-Unis), absorbée par Chevron.
Le seuil de rentabilité - en anglais break-even - est le niveau minimum à partir duquel l'activité d'une entreprise devient rentable. On parle de « point mort » - en anglais pay back - pour l'exprimer en nombre d'années nécessaire pour y parvenir.
“Shale gas” désigne le gaz de roche-mère, plus communément appelé gaz de schiste.
SIRE est l'acronyme de “Ship Inspection Report Exchange”, support de mise à jour d'informations sur les navires pétroliers, établi à partir de 1993 dans le cadre de l'OCIMF (Oil Companies International Marine Forum). Il permet de centraliser les informations recueillies à propos d'un navire lors de chaque inspection par les compagnies pétrolières.
SO2 est la formule du dioxyde de soufre, un composé chimique incolore et toxique, constitué d'oxygène et de soufre qui provient, notamment, de la décomposition naturelle de la végétation sur les sols. Il est utilisé comme catalyseur ou comme solvant d'extraction dans l'industrie pétrolière. Le dioxyde de soufre est issu de la combustion des composés soufrés contenus naturellement dans la plupart des combustibles fossiles.
Le soufre est présent dans tous les pétroles bruts en quantité variable suivant leur origine. Une infime partie de ce soufre se retrouve naturellement dans les carburants après le raffinage du pétrole. Présent dans les fumées, il devient un polluant sous la forme d'anhydride sulfureux (SO2). La teneur en soufre des carburants est réglementée. Voir Hydrodésulfuration et SO2.
Les spécifications répondent à des normes internationales de réglementation ou de normalisation de produit. Elles découlent notamment des cahiers des charges des constructeurs automobiles et des pétroliers. Elles se présentent sous la forme d' un ensemble de caractéristiques minimales ou maximales requises pour chaque type de carburant commercialisé. Elles sont publiées par décret du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable. Ainsi, en France, la spécification de teneur en soufre du gazole routier et non routier est inférieure à 10 ppm.
Premier volet du programme élaboré par la Commission Européenne pour lutter contre l’émission des composés organiques volatiles. Cette première étape a fait l’objet d’une directive adoptée en juillet 1992 par le Conseil Européen. Elle concerne la récupération des vapeurs d’essence lors du stockage, lors des chargements en raffinerie ou en dépôt et lors de l’avitaillement des stations-service. Ainsi lors du remplissage du camion, dans le dépôt ou la raffinerie, les vapeurs contenues dans la citerne sont déplacées vers une unité de récupération qui va les traiter pour les réincorporer au produit. Enfin, le chargement du camion-citerne va s’effectuer en source, au lieu de se faire par le haut, pour diminuer les échappements de vapeurs dans l’atmosphère lors du chargement des camions. Une directive STAGE 2 est à l’étude : elle concerne la captation des vapeurs d’essence lors du remplissage des réservoirs des véhicules en station-service. Les vapeurs dégagées doivent alors être réinjectées dans la cuve de stockage de la station.
Le supercarburant est un mélange d'hydrocarbures (en grande partie aromatiques et paraffines), de tension de vapeur inférieure ou égale à 0,65 bar. Il contient au maximum 0,15 % de soufre et sa teneur en plomb est limitée. Par supercarburant, on désigne essentiellement 3 produits : le supercarburant ARS (anti récession de soupape), les supercarburants sans plomb 95 et 98. Ils sont obtenus après distillation et traitement des coupes légères et moyennes du pétrole. Les carburants commercialisés sont un mélange d'hydrocarbures et de molécules de synthèse.
Dans les contrats d'achat de produits de long terme, la clause de “take or pay” stipule l'obligation pour l'acheteur d'enlèvement des quantités prévues au contrat ou alternativement de paiement de pénalités.
Le mot anglais “tanker” désigne un navire disposant de cuves destinées au transport de pétrole brut ou de produits pétroliers.
Le taux de conversion d'une raffinerie est caractéristique de la part de fractions lourdes (composants naturels des fiouls lourds) transformée en produits plus légers (carburants) durant le processus de raffinage de cette installation industrielle.
TBTS est l'acronyme de “très basse teneur en soufre”, qualificatif du fioul lourd dont la teneur en soufre est inférieure à 1%.
TEC est l'acronyme de “tonne équivalent charbon”, une unité conventionnelle de mesure de l'énergie. Elle permet de calculer le pouvoir calorifique d'une énergie.
TEP est l'acronyme de “tonne équivalent pétrole” qui équivaut à 1,5 TEC. 1 TEC équivaut à 0,66 TEP. L'équivalent anglais de TEP est TOE, acronyme de “ton of oil equivalent”.
Les notions de TEC et de TEP servent aux économistes pour mesurer les énergies de manière homogène avec une unité de mesure unique..
TGAP est l'acronyme de “taxe générale sur les activités polluantes”, une taxe introduite par les Pouvoirs Publics dans la Loi de finance de 1999. La TGAP traduit le principe du pollueur payeur, collectée par le Trésor. Public Elle réunit différentes taxes perçues jusqu'alors par l'ADEME : (1). la taxe parafiscale sur la pollution atmosphérique ; (2). la taxe parafiscale sur les huiles de base ; (3). la taxe sur le stockage des déchets ménagers ; (4). la taxe sur le traitement et le stockage des déchets industriels spéciaux ; (5). La taxe d'atténuation des nuisances sonores. Depuis 2000, une nouvelle taxe sur les activités polluantes est apparue, la taxe sur la détérioration de la qualité de l'eau qui est perçue par les Agences de Bassin.
La thermie est une unité de mesure de quantité de chaleur qui équivaut à 1 000 Kilo-calories, 3 990 BTU et 1,16 kWh.
TICPE est l'acronyme de “taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques”, la principale taxe perçue en France sur certains produits pétroliers. Elle s'est substituée à la TIPP, taxe intérieure sur les produits pétroliers.. La TICPE s'applique à tout produit qui est destiné à être utilisé, mis en vente ou utilisé comme carburant pour moteur, comme additif ou en vue d'accroître le volume final des carburants pour moteur, et également comme chauffage, à l'exception du gaz naturel (soumis à la TICGN), et des hydrocarbures solides tels que le charbon, la tourbe ou le lignite. Cette taxe est perçue sur les volumes et non sur le prix de vente, c'est un droit d'accise. Elle représente un montant fixe en euros perçu sur chaque unité vendue et est assujetie à la TVA au taux normal. Au 1er janvier 2015, son montant est de 48,17 ct€/l pour le gazole, de 63,14 ct€/l pour le super, dont une part régionale de 2,5 ct€/l (non appliquée dans les régions de Corse et du Poitou-Charentes). La TICPE a rapporté 13,4 milliards d'euros au budget de l’État français en 2014 (loi de finance pour 2014). Elle occupe le 4ème rang des rentrées fiscales de l'Etat, derrière la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.
Le “tight gas” est le gaz de réservoir compact, du gaz naturel (méthane) contenu dans un réservoir constitué de roches de type gréseux.
Sur les lieux de production de pétrole, la torche permet de brûler les gaz non utilisés, c'est- à-dire ni réinjectés dans le gisement, ni expédiés par gazoduc vers un lieu de consommation ou d'exportation, ni utilisés sur place comme combustible. En anglais, torchage se dit ” flaring “.
TTBS est l'acronyme de “très très basse teneur en soufre” ou “fioul spécial”, qualificatif du fioul lourd dont la teneur en soufre est inférieure à 0,5%.
L'upgrading est un procédé de raffinage qui transforme le pétrole brut lourd en pétrole léger fortement désulfuré. L'upgrader est l'installation industrielle qui permet d'effectuer cette opération. Plus généralement, l'upgrading est un ensemble de techniques qui consiste à éliminer certains composants du pétrole afin de rendre les produits raffinés conformes aux normes européennes et françaises.
“Upstream” est le mot anglais qui désigne l'amont pétrolier, i.e les activités d'exploration et production.
UTAC est l'acronyme de “Union Technique de l'Automobile, du Cycle et du Moto Cycle”. Cet organisme indépendant est le seul agréé en France pour réaliser des essais et publier des résultats en matière d'émissions à l'échappement et de consommation des véhicules.
La vapocraquage est un procédé de craquage par de la vapeur à haute température d'une charge de naphta, gazoil, gaz liquéfié ou éthane, en vue d'obtenir principalement des oléfines, produits intermédiaires destinés à la pétrochimie. Il est réalisé dans un vapocraqueur.
La viscoréduction est un procédé qui permet une réduction de la viscosité des résidus sous vide. L'intérêt de ce procédé est de réduire la production de fioul lourd et d'obtenir du gazole et de l'essence. Le résidu de haute densité issu de la viscoréduction est dirigé vers la fabrication des fiouls. Le viscoréducteur est une unité de craquage thermique qui réalise la viscoréduction.
La viscosité est définie comme la résistance qu'oppose un fluide à tout glissement de ses molécules les unes sur les autres. De fait, elle en mesure le frottement interne. La viscosité d'un fluide diminue lorsque sa température s'élève.
Barême publié périodiquement indiquant le coût de revient à la tonne de pétrole transportée pour un navire type et pour tous les voyages possibles.